vendredi, 16 février 2018 14:27

AP 2022 : pour l'UNSA, l'important c'est surtout vous !

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agent xCe 16 février 2018, l'UNSA est reçue par les ministres à l’Hôtel de Roquelaure à Paris. 

Après leur présentation de la réforme, l'UNSA affiche ses positions et témoigne des tribulations de l'agent X du MTES/MCT.

La position des ministres Nicolas HULOT, Jacques MEZARD et Elisabeth BORNE.

En ouverture, ils rappellent les objectifs et le contexte d'AP 2022.

3 axes principaux :

  • amélioration de la qualité du service public,
  • modernisation des conditions de travail des agents,
  • maîtrise des dépenses publiques.

Pour eux, rien n'est décidé et le Gouvernement se donne le temps de la réflexion et de la concertation, les décisions suivront.

L'adaptation de la présence territoriale de l’État aux besoins variables de chacun d'entre eux constitue une orientation affichée, dans le contexte des mutations sociologiques et technologiques qui s'accélèrent.

Nos lignes-rouges.

L'UNSA a averti les ministres des limites à ne pas franchir :

  • le maintien du statut pour tous les emplois.
  • la préservation des CAP comme contre-pouvoirs car les freins aux mobilités ont d'autres explications : réduction du nombre de postes, concurrence, plafonds d'emplois et compteurs ! L'UNSA a rappelé ses propositions de modernisation de la gestion des CAP (pré-CAP inter-corps par exemple).
  • la possibilité de recours à des personnels contractuels dans un cadre limité et négocié.

L'UNSA revendique une redéfinition des missions, au service du public, qui redonne du sens et améliore les conditions de travail des agents.

Cependant, cet objectif passe par le rétablissement préalable d'une confiance entre les agents et leur employeur.

En la matière, le Gouvernement et les ministres doivent faire un geste fort de rétablissement de cette confiance qui a été entachée ces derniers mois : report du PPCR, gel du point d'indice, jour de carence, CSG…

L'agent X.

Alors que le Gouvernement prône la mobilité, « le salaire au mérite », la flexibilité du travail, l'UNSA a souhaité parler de l'agent X du MTES/MCT.

L'agent X change de poste et se retrouve confronté à des problèmes dans le suivi de son dossier administratif. Conséquences ? Il est fréquent qu'il doive attendre plusieurs mois avant de percevoir son salaire par son nouveau service, engendrant des méandres administratifs et personnels inextricables.

Mais l'agent X n'est pas au bout de ses surprises, sa rémunération peut baisser sans qu'il n'en ait été informé préalablement car le RIFSEEP autorise qu'un agent perçoive moins de prime au moment d'une mobilité (une singularité du MTES/MCT). Or, comme la DRH n'édite les notes de gestion qu'en fin d'année (octobre pour l'année 2017), il ne peut connaître les modalités de calcul de ses primes lorsqu'un an avant, il a demandé son changement de poste...

Mais l'agent X est motivé, il se donne à fond car il croit à la reconnaissance de son engagement professionnel et à l'atteinte de ses objectifs. Malheureusement en fin d'année, il découvre que le CIA n'existe pas dans nos ministères. Et lorsque les ministres décident d'en mettre un en place (de manière symbolique) pour les catégories C, si l'agent X est assujetti au RIFSEEP, il ne perçoit rien !

Pourtant, l'agent X croit dans sa mission de service public et lorsque son collègue de bureau tombe malade, il accepte de prendre à sa charge tout ou partie de son travail à la demande de sa hiérarchie. On lui a bien entendu promis de le récompenser en fin d'année... Mais dans nos ministères, la rémunération des intérims n'existe plus ! Il aura effectué des heures supplémentaires pour rien ou plutôt juste au détriment de sa santé et de sa vie personnelle. A titre d'illustration, en 2016 en administration centrale les agents ont effectué 148.000 heures de travail au delà des bornes légales. Le soir, l'agent X entendra à la rediffusion du journal TV que les fonctionnaires ne travaillent pas assez...

Heureusement, l'agent X au bout de trois années de baisse de rémunération change d'échelon ! De quoi mettre du beurre dans les épinards... Mais l'agent X a oublié que les actes individuels sont généralement pris avec 6 mois à 1 an de retard dans le meilleur des cas, il attendra l'année prochaine car les services-supports sont exsangues et désorganisés...

En réponse, le Ministre d’État Nicolas HULOT, en rappelant son attachement à l'humain, a été sensible à cet exemple concret. Il s'est tourné vers la Secrétaire Générale et le DRH pour tenter d'avoir des précisions complémentaires, mais les réponses apportées ne l'ont semble-t-il pas totalement convaincu. Il indique que « la confiance ne se décrète pas, mais se construit » ;

L'agent X comme l'UNSA attendent donc les actes...

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