lundi, 22 mars 2021 08:16

Baisse du niveau des épreuves de certains concours pour une haute fonction publique de talents !

ENALe Gouvernement souhaite réformer les modes de recrutement de l’ENA et, à terme, élargir cette réforme à tous les concours de la fonction publique pour en « réduire le nombre et en éliminer les éventuels biais discriminatoires ».

Alors que le directeur de l’ENA devait présenter le 17 mars 2021 en conseil d’administration un projet des épreuves des concours d’entrée à cette école de manière à les rendre moins académiques, l’exécutif entend être le seul arbitre in fine de la réforme de cette illustre institution. En effet, le gouvernement jugeait les premières propositions du directeur de l’ENA insuffisamment souples et lui a demandé de revoir sa copie.

Réduction du nombre des épreuves, abandon de l’épreuve de questions contemporaines remplacée par un dossier de cas pratiques ou professionnels, abandon de l’épreuve de culture générale pour le concours interne et le troisième concours, maintien de l’anglais comme épreuve obligatoire (ou autres langues) sont quelques-unes des multiples questions sur lesquelles doivent se pencher les membres du Conseil d’administration pour que la réforme des modalités de recrutement à l’ENA soit applicable à partir de la session 2022.

Mais, le difficile équilibre à trouver entre démocratisation des modes de recrutement, formation de qualité et de haut niveau, adaptation et développement des compétences et des qualités professionnelles aux besoins d’une société toujours plus complexe, ouverte sur le monde et en perpétuelle évolution doit nous interroger. Car, si demain se déroulait le classement du PISA* des administrations, quel rang la France occuperait-elle ?

 

*PISA : Programme international pour le suivi des acquis des élèves.