
Questions / Réponses de la DGAFP sur la Covid-19
La Direction Générale de l’Administration et de la Fonction Publique (DGAFP) a mis à jour, le 2 novembre, sa FAQ – Questions / Réponses à l’attention des employeurs et des agents publics sur les mesures relatives à la prise en compte dans la fonction publique de l’évolution de l’épidémie de Covid-19.
Deuxième vague de pandémie
Suite à l’évolution de la crise sanitaire et aux annonces du gouvernement d’une deuxième période de confinement, le secrétaire général du ministère de l’intérieur a réuni en urgence les organisations syndicales des CT et CHSCT centraux des DDI, vendredi 30 octobre 2020 après midi.
L’UNSA réclame depuis plusieurs mois qu’en priorité, un retour d’expérience complet de la crise sanitaire ait lieu afin d’en tirer les enseignements et un bilan partagé. Malheureusement, cet exercice n’a pas été conduit. Il aurait pourtant permis une anticipation nécessaire à cette nouvelle phase, que ce soit en termes de protection de la santé comme d’organisation du travail en période de confinement.
Certes, les conditions ne sont pas tout à fait semblables mais de nombreuses questions se posent à nouveau.
Pour l’UNSA, la règle de base doit être le principe de précaution. Les points de vigilance sont les suivants :
- Le télétravail :
- Celui-ci devient la règle ; le travail en présentiel devient la dérogation.
L’UNSA demande sa mise en œuvre sur la base de la circulaire du 29 octobre de la Ministre de la Transformation et de la Fonction Publique.
Mais l’instruction du ministre de l’intérieur permettant plus de souplesse, l’UNSA met en garde contre des interprétations locales qui tendraient à limiter le télétravail.
Il ne faut pas exclure des consignes complémentaires transmises aux DDI en rappelant que si un agent veut être en télétravail il doit pouvoir le faire et que les exceptions doivent être justifiées.
- Suite à notre interrogation, l’administration a réaffirmé que le télétravail était la règle en vigueur ; dès lors, l’instauration de jauges (nombre minimum d’agents en présentiel) n’est pas fondée et ne doit pas exister.
- Elle a précisé que la question des dotations en matériels, ordinateurs portables, accès VPN, téléphones portables, etc... n’est pas censée constituer un frein au télétravail. Des solutions existent et doivent être apportées aux agents.
- Par ailleurs, des stages de formation organisés par les SGARE (Secrétariat Général pour les Affaires Régionales et Européennes) vont être multipliés en distanciel dans les prochains jours pour accompagner les agents et leurs encadrants.
- L’administration rappelle également que la détection active des problèmes psycho-sociaux des agents relève des missions des travailleurs sociaux et des acteurs de la prévention.
- Travail en présentiel :
- Pour les personnes en présentiel, la facilité horaire est de mise afin de favoriser l’arrivée et le départ en dehors des périodes de pointe.
- Les restaurants administratifs restent en principe ouverts mais il est demandé de favoriser la fourniture de repas à emporter. Le regroupement d’agents dans les tisaneries pour y déjeuner est également à proscrire. L’administration s’engage à fournir une réponse au CHSCT du 5 novembre prochain quant à la possibilité de déjeuner dans les bureaux.
L’UNSA souligne la question du nettoyage/désinfection des bureaux qui n’est pas toujours respecté correctement.
- L’administration rappelle que des avenants aux contrats avec les entreprises de nettoyage ont pourtant été réalisés pour que les protocoles sanitaires soient respectés afin de garantir la sécurité des agents et des usagers.
- Concernant les missions d’inspection et contrôle évoquées par l’UNSA, l’administration nous a renvoyé vers les ministères métiers pour articuler la réponse.
- Il est rappelé que l’attestation individuelle de travail est obligatoire pour se rendre au bureau ou sur le terrain et doit être fournie par l’employeur. Les attestations collectives telles que fournies par certaines directions n’ont pas de valeur. La DGAFP précise qu’une expertise est en cours pour l'utilisation des cartes professionnelles en lieu et place de cette attestation.
- Position administrative :
Forte des enseignements du premier confinement, l’UNSA demande que les arrêtés de position administrative des agents leur soient transmis dans les plus brefs délais pour éviter les écueils de juin dernier.
- Personnes vulnérables- Cas contacts :
- Important : Suite à un avis du Conseil d’Etat, et jusqu'à une nouvelle décision du gouvernement, les anciennes dispositions s'appliquent à nouveau et reprennent les 11 critères de vulnérabilité.
- Les agents concernés sur cette base sont placés en télétravail ou, si leurs missions ne sont pas télétravaillables, en position d’autorisation spéciale d’absence (ASA).
- Les personnes vivant en présence de personne(s) vulnérable(s) sont dans la même position administrative que ci-dessus.
Pour les cas contacts, l’UNSA a soulevé le problème des ordonnances d’isolement délivrées par la CPAM mais dans des délais assez longs, qui ne correspondent pas aux obligations réglementaires (envoi sous 48 h à l’administration).
L’administration expertise ce sujet et doit normalement donner sa réponse avant le 5 novembre.
- Masques :
L’UNSA a rappelé que pour certaines missions le masque FFP2 peut être indispensable (exemple dans les abattoirs) et que la dotation en masques jetables pour les inspections est parfois insuffisante (exemple constaté avec seulement 3 masques pour la semaine !).
- L’administration affirme que le stock est suffisant pour approvisionner les agents.
- Pour répondre à une question de l'UNSA, l’avis de l’ANSES sur les masques de la marque DIM n’a pas levé complètement le doute sur le risque. L’administration a donc décidé que ces masques ne doivent plus être portés ni distribués et un réassort est en cours.
- Réforme de l’organisation territoriale de Etat :
Les réformes engagées impliquent des réorganisations, des regroupements et des brassages de personnels d’ici la fin de l’année.
L’UNSA demande que des protocoles clairs et précis soient établis dans les directions pour garantir la santé et la sécurité sanitaire des agents. Cela fait notamment référence aux changements de locaux et déménagements.
L’UNSA s’interroge aussi sur la capacité de l’administration à répondre aux enjeux des politiques publiques et assurer le support des directions durant cette période de transfert de compétences, concomitante d’une deuxième vague pandémique.
- Concours :
L’UNSA soulève également le problème de maintien ou non des concours et examens, écrits comme oraux. Elle demande si une dérogation de changement de région est possible dans ce cas.
- L’administration répond que l’on revient aux principes qui avaient été édictés en mars 2020 et nous enjoint de prendre attache auprès des ministères concernés pour la tenue ou non de ces concours ou examens.
- La dérogation de changement de région pour participer aux concours est prévue dans la circulaire de la ministre de la transformation et de la fonction publique.
- Dialogue social :
L’UNSA rappelle à nouveau toute l’importance des CHSCT et de leur tenue pendant cette crise. Un dialogue social de proximité exemplaire, comportant des points d’étape réguliers, constitue une priorité.
- L’administration précise qu’au niveau local les CHSCT doivent être réunis rapidement pour discuter des conditions de travail de l’ensemble des agents.
- Elle souligne que toutes ces réunions doivent se tenir en visioconférence et/ou en audioconférence.
- L’administration rappelle également que les PCA (plan de continuité d’activités) ne sont pas activés : il s’agit de maintenir l’ensemble des missions des services publics, en particulier ceux en contact avec des usagers.
Pour l’UNSA, la préoccupation qui l’anime reste la santé des agents et des usagers et le respect des règles sanitaires et d’organisation du travail qui s’imposent.
Elle continuera à revendiquer les ajustements nécessaires pour y parvenir.
La sécurité des agents publics renforcée
La circulaire sur la protection des agents publics face aux attaques dont ils font l'objet dans le cadre de leurs fonctions a été signée le 2 novembre par le Garde des Sceaux, le Ministre de l'Intérieur, la Ministre chargée de la citoyenneté et la Ministre de la Transformation et de la Fonction publique.
Lors de la présentation préalable des grands principes de cette circulaire, l'UNSA avait, entre autre, insisté sur la protection fonctionnelle qui devait être accordée plus rapidement ainsi que sur l'obligation pour tous les employeurs de soutenir les agents victimes de violence ou de menace, y compris sur les réseaux sociaux.
Cette circulaire renforce bien cette obligation pour tous les employeurs publics. Elle est donc utile, mais elle n'est qu'une première réponse. Ses effets devront en effet être évalués.
Par ailleurs, l'UNSA Fonction Publique demande l'ouverture d'un chantier permettant d'améliorer la lutte contre toutes forme de violence vis-à-vis des agents publics.
Poursuite de l’activité dans le cadre de la crise sanitaire : la circulaire
La circulaire relative à la poursuite de l’activité dans le cadre de la crise sanitaire et au nouveau renforcement des mesures préventives pour endiguer la progression de l’épidémie covid-19 vient d’être signée par Émilie PIETTE.
Face à la très forte progression de l'épidémie Covid-19, le Gouvernement a décrété l’état d’urgence sanitaire sur le territoire à compter du 17 octobre 2020, puis le Président de la République vient d’annoncer ce 28 octobre une série de nouvelles mesures, basées sur un reconfinement s’appliquant en métropole et en Martinique. Le Président de la République a également indiqué qu’à l’exception de certaines activités, le travail pourrait continuer mais que, partout où il est possible, le télétravail serait généralisé. Enfin les guichets des services publics resteront ouverts.
Suite à ces décisions, la présente instruction ministérielle, qui s’applique de manière immédiate et jusqu’à nouvel ordre, vise à décliner la circulaire du 29 octobre 2020 susvisée fixant les mesures applicables à la Fonction publique sur le périmètre ministériel.
Reconfinement : précisions sur l’organisation du travail des agents publics
Amélie de Montchalin a signé une nouvelle circulaire précisant les conditions de travail des agents publics en cette période d’urgence sanitaire. Une priorité est donnée au télétravail cinq jours par semaine si les missions le permettent.
Le télétravail devient la règle pour tous les agents qui peuvent assurer leurs missions en exerçant à distance.
D’une façon plus générale, la circulaire reprend de nombreuses préconisations demandées par l’UNSA Fonction Publique lors des réunions avec la Ministre de la Transformation et de la Fonction Publiques.
- Les conditions de travail doivent être aménagées pour les agents amenés à travailler totalement ou partiellement en présentiel, en particulier lorsque les nécessités de service l’exigent, afin de protéger leur santé et celle des usagers.
- Afin de réduire les interactions sociales et la présence dans les transports, les chefs de service doivent adapter l’organisation du travail en prévoyant notamment l’aménagement des horaires de travail et d’ouverture.
- Dans les services ouverts au public, un système de prise de rendez-vous doit être organisé dans toute la mesure du possible.
- Les espaces de travail et d’accueil doivent être aménagés pour permettre l’accueil du public dans le strict respect des règles sanitaires.
- Les masques de protection doivent être fournis aux agents.
- Les agents ont vocation à poursuivre leur activité en télétravail ou en présentiel.
ASA possible !
Les seules exceptions concernent les agents qui peuvent être placés en autorisation spéciale d’absence pour l’un des cas suivants, lorsque le télétravail n’est pas possible :
- les personnes identifiées comme cas contact à risque ;
- les personnes considérées comme vulnérables ;
- le parent devant assurer la garde de son enfant de moins de 16 ans en raison de la fermeture de leur crèche, école ou collège, ou encore lorsque son enfant est identifié comme cas contact à risque.
Dialogue social nécessaire rappelé
La ministre insiste sur la nécessité d’entretenir un dialogue social nourri avec les organisations syndicales au moyen de conférences téléphoniques ou audiovisuelles. Elle invite notamment à réunir les comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail dans les meilleurs délais.
Restructurations OTE : le premier arrêté publié
Après plusieurs mois de pression de la part de l’UNSA auprès du gouvernement, l’arrêté qualifiant de restructuration les réorganisations consécutives à la création des secrétariats généraux communs départementaux (SGCD) vient d’être publié.
Celui concernant les réseaux des DDCS, DRJSCS et DIRECCTE est signé et devrait donc paraître rapidement.
Les agents de métropole et outre-mer pourront en conséquence bénéficier des dispositifs d’accompagnement indemnitaires et de transition professionnelle.
Lors du groupe de travail consacré à la réforme de l’organisation territoriale de l’Etat qui s’est tenu le 15 octobre à la DGAFP, l’UNSA Fonction publique a de nouveau exigé du gouvernement la publication des arrêtés qualifiant de restructuration les créations des secrétariats généraux communs départementaux le 1er janvier 2020 et les prochaines fusions au 1er avril concernant les agents des DDCS(PP), DR(D)JSCS, DIRECCTE et DIECCTE.
L’UNSA a rappelé que ces textes étaient maintenant attendus depuis près d’un an et que leur absence de publication privait les agents concernés des dispositifs d’accompagnement indemnitaires et RH réglementairement prévus, alors même qu’un nombre important d’entre eux avaient déjà fait valoir leur mobilité. C’est dans ce but que l’UNSA a saisi la ministre de la transformation et de la fonction publique le 8 octobre dernier.
Les choses bougent enfin : vient d’être publié l’arrêté du 20 octobre 2020 désignant les opérations de restructuration au sein des services déconcentrés de l’Etat ouvrant droit aux dispositifs indemnitaires d’accompagnement des agents et aux dispositifs de ressources humaines en vue de la sécurisation des transitions professionnelles dans le cadre de la mise en place des secrétariats généraux communs départementaux.
La DGAFP ayant indiqué par ailleurs à l’UNSA que le second arrêté attendu (création de DREETS et DDETS) était également "signé et sur le point d’être publié", gageons que l’attente ne sera pas très longue !
Les fonctionnaires et contractuels en contrat à durée indéterminée concernés pourront ainsi bénéficier :
- de la prime de restructuration de service et de l’allocation d’aide à la mobilité du conjoint ;
- de l’indemnité de départ volontaire prévue;
- du complément indemnitaire d’accompagnement ;
- de l’indemnité d’accompagnement à la mobilité fonctionnelle ;
- d’un accompagnement pour un projet de mobilité, d’un accès prioritaire à des actions de formation et du congé de transition professionnelle en vue d’exercer un nouveau métier au sein des secteurs public ou privé;
- de la conservation temporaire des primes et indemnités liées à un emploi fonctionnel de direction, d’encadrement ou d’expertise de la catégorie A .
L’UNSA attend toutefois que la question de la date d’effet de ces arrêtés, qu’elle revendique au 1er janvier 2020 pour couvrir le plus grand nombre d’agents impactés par ces restructurations, trouve sa réponse très rapidement. Au cours de cette même réunion, elle a en effet obtenu l’engagement qu’une proposition d’instruction accompagnant la publication des arrêtés soit soumise au Premier Ministre pour éviter un traitement inéquitable des agents.
Quoi qu’il en soit, au moins une chose est sûre : la publication de ces textes permet d’ouvrir jusqu’au 31 décembre 2022, les droits aux dispositifs indemnitaires d’accompagnement et aux dispositifs de sécurisation des transitions professionnelles, conformément au décret n° 2019-1441 du 23 décembre 2019 relatif aux mesures d’accompagnement de la restructuration d’un service de l’Etat.
L’UNSA poursuit sa mobilisation pour une date d’effet juste et équitable. Elle veillera aussi à ce que la mise en oeuvre de ces dispositifs soit réelle dans chaque département ministériel. Un comité de suivi s’impose.
Arrêtés de restructuration OTE : maintenant c’est plus qu’urgent !
Alors que les arbitrages rendus par le Premier ministre sont précisés et fixent définitivement la mise en oeuvre des réformes de l’organisation territoriale de l’Etat au 1er janvier et 1er avril 2021, la publication des arrêtés désignant les opérations de restructuration au sein des services déconcentrés de l’État se fait toujours attendre.
Cette carence prive ainsi les agents concernés par ces réorganisations des dispositifs d’accompagnement RH et indemnitaires.
Pour l’UNSA, il n’est plus acceptable d’attendre : l’Etat doit assumer ses réformes et respecter ses engagements vis-à-vis de ses personnels.
L’UNSA Fonction publique saisit la ministre de la transformation et de la fonction publiques et demande au Gouvernement : la publication immédiate des arrêtés, leur date d’effet au 1er janvier 2020, le prolongement de six mois de l’ouverture des dispositifs.
Madame la Ministre,
Lors du conseil supérieur de la fonction publique de l’Etat du 3 mars 2020, ont été examinés deux projets d’arrêtés désignant les opérations de restructuration au sein des services déconcentrés de l’État ouvrant droit aux dispositifs indemnitaires d’accompagnement des agents et aux dispositifs de ressources humaines en vue de la sécurisation des transitions professionnelles dans le cadre des opérations de réforme de l’État et de mise en place des secrétariats généraux communs départementaux.
Ces textes avaient été précédemment inscrits à l’ordre du jour du comité technique des DDI du 30 janvier 2020, après que le Premier ministre ait répondu favorablement aux revendications exprimées par les organisations syndicales représentatives dans cette instance. En particulier, l’UNSA demandait, dès la publication de la circulaire du Premier ministre du 12 juin 2019, relative à la mise en œuvre de l’organisation territoriale de l’Etat, que la qualification de restructuration soit reconnue pour ces opérations.
Depuis ces échéances, l’UNSA n’a eu de cesse de réclamer la publication de ces arrêtés.
Nous n’ignorons pas les conséquences que la crise sanitaire a pu avoir sur l’administration générale de notre pays et avons pris acte avec satisfaction du report annoncé durant cette période de l’entrée en vigueur de ces réformes au 1er janvier 2021, répondant là aussi à une demande appuyée des organisations syndicales du comité technique des DDI.
De nouveaux arbitrages viennent d’être rendus par le Premier ministre, fixant définitivement la mise en oeuvre de ces réformes au 1er janvier et 1er avril 2021.
Cependant, alors qu’ont repris les processus de mise en oeuvre de ces restructurations, les arrêtés cités plus haut, ouvrant des droits aux agents concernés, sont toujours en attente de publication. Celle-ci a été une nouvelle fois annoncée comme imminente lors du comité technique des DDI du 1er octobre mais à ce jour, soit une semaine après la tenue de cette instance, ces arrêtés se font toujours attendre.
Ce décalage de phase prive les agents qui ont d’ores et déjà fait des choix de mobilité des dispositifs d’accompagnement prévus.
Se pose alors de manière criante la question de la date d’effet de ces arrêtés, sur laquelle l’UNSA a alerté en amont du CT des DDI du 30 janvier en proposant le 1er janvier 2020. En effet, nombre d’agents ont engagé des mobilités lors des cycles de printemps en se basant sur le calendrier initial qui fixait l’entrée en vigueur des réformes au 30 juin et 1er septembre. D’autres font actuellement des choix et pourraient être de fait exclus du champ d’arrêtés non publiés.
Or, alors même que les faits prouvent désormais son bien-fondé, notre revendication n’a malheureusement pas été entendue et, de surcroît, lors du comité technique des DDI du 1er octobre, il a été répondu à cette même revendication que le choix de la date d’effet relèverait de chaque ministère concerné.
Le Gouvernement entend faire de l’Etat un employeur exemplaire et le Premier ministre a souhaité garantir l’équité de traitement des agents concernés par ces réformes.
Aussi, l’UNSA Fonction publique vous demande de bien vouloir tout mettre en œuvre pour que soient publiés sans tarder ces deux arrêtés, que leur date d’effet s’applique au 1er janvier 2020 et que celle-ci, si elle devait relever de chaque ministère, puisse être uniforme.
Enfin, compte tenu du report du calendrier de ces réformes, il conviendrait a minima de prolonger l’ouverture du dispositif prévue par les projets d’arrêtés du 31 décembre 2022 au 30 juin 2023.
Je vous prie d’agréer, Madame la Ministre, l’expression de ma haute considération.
Bagnolet, le 9 octobre
Luc Farré
Secrétaire Général de l’UNSA Fonction publique
Renforcement du télétravail dans la fonction publique de l'État
Nous publions 2 textes qui répondent aux attentes formulées par l'UNSA en matière de télétravail, notamment dans les départements à forte charge virale, et aussi qui précisent les dispositions en ce qui concerne les gardes d'enfant :
- La circulaire de la ministre de la transformation et de la fonction publique qui prévoit, pour la fonction publique de l''État, des mesures générales de renforcement de la pratique du télétravail et une forte incitation à y recourir dans les zones d'alerte renforcée et maximale ;
- L'instruction pour l'organisation de l'activité des préfectures et des directions départementales interministérielles au regard de l'évolution de la situation sanitaire signée par le secrétaire général du ministère de l'intérieur.
60 millions de mesures sociales !
60 millions d'euros pour financer des mesures sociales, c'est la somme que l'UNSA demande à la ministre de la transition écologique Barbara POMPILI pour accompagner au mieux les agents.
Lors du CTM budgétaire du 29 septembre, Barbara POMPILI s'est félicitée que « l’Écologie soit au cœur du budget 2021 » avec le renforcement des moyens financiers de son ministère (+1,3 milliards d'€, soit + 2,8%) et des victoires remportées sur l'eau, la biodiversité, l'énergie, le climat, le logement, la prévention des risques, les infrastructures de transport...
Elle a toutefois déploré la baisse des effectifs (-779 emplois au sein des ministères et -194 dans les établissements publics) de l'ordre de 2% (hors transferts de mission comme les SGC…) et a présenté les grandes lignes d'un projet ministériel qui devra tenir compte de cette baisse continue depuis de nombreuses années.
Planifié sur 5 ans, comme l'a indiqué la ministre, ce projet devrait reposer sur 3 piliers :
- 1 revue des missions afin de « fixer le cap » ;
- 1 plan dédié aux parcours et compétences des agents afin de leur apporter de la visibilité ;
- 1 accompagnement social des transformations avec notamment la création d'un baromètre social.
L'UNSA exige de vrais moyens pour accompagner les agents
L'UNSA a bien noté que la question environnementale semble importante, mais regrette que l'effort financier ne passe pas par l'emploi public comme en témoigne malheureusement une fois de plus la baisse des effectifs de notre ministère.
L'UNSA s'interroge sur l'avenir : Que deviendra notre ministère ? Quelles sont les perspectives pour les agents qui y travaillent ?
En réponse aux annonces de la ministre sur ce qui est un plan social qui ne dit pas son nom, l'UNSA réclame de véritables mesures d'accompagnement et a demandé à la ministre qu'une ligne budgétaire de 60 millions d'€ soit dédiée au seul volet social.
Améliorations statutaires, aides financières individuelles ou par service, crédits pour financer les départ négociés... autant de mesures qui ont un coût et doivent être d'ores et déjà provisionnées.
Pour l’UNSA, les mesures catégorielles prévues à ce stade dans le Projet de Loi de Finances 2021 (une dizaine de millions d’euros) ne sont pas à la hauteur et doivent être réévaluées.
LDG Promotions : enfin !
A sujet d’importance, Comité technique ministériel exceptionnel durant 3 jours, les 1er, 15 et 16 septembre 2020 !
En effet, il a fallu pas moins de 20 heures de débat pour étudier le projet de texte sur les lignes directrices de gestion promotions (LDG Promos) et les 200 amendements déposés par les organisations syndicales.
Les lignes directrices de gestion (LDG) relatives aux parcours professionnels et aux promotions s’appliquent donc désormais aux agents de nos ministères.
L’UNSA revendiquait et a obtenu notamment :
- la communication par l’administration aux organisations syndicales de la liste des agents promouvables ;
- la transparence à chacune des étapes du processus ;
- la possibilité pour les agents de mandater une organisation syndicale pour les représenter et les accompagner tout au long du processus.
L'UNSA, qui s'est abstenue sur le texte présenté au CT-M compte tenu des avancées obtenues au cours des négociations avec l'Administration, restera vigilante quant au respect de ces lignes directrices de gestion et participera activement au retour d'expérience qui devra avoir lieu après une année d'application de celles-ci.