
La « protection fonctionnelle » des agents publics : un guide utile
La protection fonctionnelle est la protection due par l'employeur public à ses agents en raison de leurs fonctions. C'est une obligation essentielle pour l'UNSA Fonction Publique. La parution d'un guide est l'occasion de le rappeler.
Le 14 septembre 2023, le ministre de la transformation et de la fonction publiques présentait un plan de protection des agents face aux violences dont les agents de la fonction publique sont victimes. Un guide vient d'être publié.
Chaque agression d'un agent public nécessite une réponse. Pour l'UNSA Fonction Publique, l'employeur se doit d'apporter un soutien à l'agent victime.
Il est très important de démontrer aux agents que tous les signalements sont suivis d’effet.
Dès qu'un agent est victime d'agression, il doit formuler une demande écrite à son employeur afin d'obtenir le déclenchement du dispositif de protection fonctionnelle. L'UNSA Fonction Publique conseille aussi d'alerter son syndicat UNSA.
L'UNSA Fonction Publique estime que le choix d'un avocat est un droit fondamental qui doit rester à l'agent public faisant l'objet de tout type d'agression. L'employeur public n'est pas en droit d'imposer un avocat.
Une convention négociée entre l'administration et l'avocat doit fixer les conditions de prise en charge des frais de justice et éviter toute avance de frais de la part de l'agent public concerné. Attention, en l'absence de convention, l'employeur aura plus de possibilités de contester les montants engagés par l'Agent.
Quand demander la protection fonctionnelle ?
Est concerné tout agent public qui, en raison de ses fonctions ou en sa qualité d’agent public, est :
- Victime d’une agression : violence, menace, injure, harcèlement, cyberharcèlement via les réseaux sociaux, harcèlement téléphonique…
- Victime d'une menace à son intégrité physique, sans agression.
- Mis en cause au titre de sa responsabilité civile ou pénale à l'exception d’une faute personnelle détachable de l’exercice de ses fonctions.
A savoir
Le plan annoncé par le ministre prévoit une série de mesures :
- Une meilleure prévention avec un baromètre annuel des actes violents, le déploiement de dispositifs d’alerte (caméra, boutons d’alerte, portiques…) et une formation/sensibilisation aux risques.
- Une évolution de la législation : La possibilité pour l’employeur de porter plainte à la place de l’agent victime, et ce, après avoir recueilli son consentement.
- Une extension de la protection fonctionnelle aux proches des agents concernés.
Une obligation de protection des agents par leurs employeurs publics, dès qu’ils ont connaissance de faits délictueux, avec la prise en charge des frais médicaux et des frais de justice. Cette obligation de protection pourra être déclenchée sans demande de l’agent concerné.
L’UNSA Fonction publique s'est déjà félicité que la protection fonctionnelle devienne un droit tangible pour tous les agents publics.
Il est important que l'État affiche son soutien aux agents publics et réaffirme la tolérance zéro contre tous types d'agression.
Un nouveau guide à destination des agents publics
Un guide de la protection fonctionnelle des agents publics permet de répondre à plusieurs questions et d'aller plus loin sur ce sujet vient d'être publié par la DGAFP.
GUIDE DE LA PROTECTION FONCTIONNELLE DES AGENTS PUBLICS
Ne jamais oublier que la protection fonctionnelle n’est pas automatique : il faut la demander !
On trouve parmi les questions du guide :
- Je suis un agent public, j’ai subi une attaque du fait de mes fonctions, quels sont mes droits ?
- Je n’ai pas subi d’attaque, mais il existe un risque réel d’atteinte grave à mon intégrité physique, quels sont mes droits ?
- Quels sont les autres cas dans lesquels je peux en bénéficier ?
- Comment distinguer faute de service, faute personnelle non détachable de l’exercice des fonctions et faute personnelle détachable des fonctions?
- Quelle démarche dois-je entreprendre pour en bénéficier ?
- Quelles sont les mesures de protection dont je peux bénéficier dans ce cadre
- Dans quels cas ne puis-je pas en bénéficier ?
- Je ne suis pas fonctionnaire, puis-je en bénéficier ?
- Que puis-je faire en cas de rejet de ma demande ?
- Comment puis-je faire prendre en charge mes frais d’avocat ?
L'UNSA dit non à la réunionite aigüe !
Lors de la Formation spécialisée ministérielle du 2 avril 2024, l'UNSA a dénoncé l'enchaînement des réunions à un rythme effréné, demandant à l'administration de détendre le calendrier des réunions afin de prendre le temps nécessaire d'étudier et d'échanger avec les organisations syndicales sur les thématiques importantes pour notre pôle ministériel.
Retrouvez ci-dessous la déclaration liminaire de l’UNSA qui a été lue lors de la Formation spécialisée ministérielle du 2 avril 2024 ainsi que l'ordre du jour :
Notre secrétaire général brille encore par son absence !
Malgré un ordre du jour important, notre secrétaire général n’a pas souhaité présider le CSA-M du 28 mars 2024… avec comme excuse une cyber-attaque majeure ou, plus prestigieux, honorer de sa présence l’accueil des drapeaux olympiques et paralympiques sur les marches de l’Arche.
Toujours est-il que l’important pour notre SG était ailleurs que dans les modifications des statuts de certains corps de fonctionnaires !
Annulation de crédits du 21 février 2024
Le plan de 10 milliards d'euros d'économies du gouvernement Attal (décret relatif aux annulations de crédits publié au Journal officiel le 22 février ≠ Loi de finance rectificative) impacte fortement notre Pôle ministériel, le plus touché par les mesures d’économie et déjà affaibli par le remaniement ministériel avec notamment la perte de l’énergie :
- 2 milliards en moins pour le ministère de l’Écologie, du Développement et des Mobilités durables,
- 736 millions envolés pour la Cohésion des Territoires
- 700 millions d'euros d’économie sur les dépenses de personnel de l'État, on imagine que les recrutements vont être impactés tout comme les mesures catégorielles.
Notre pôle ministériel est encore une fois la variable d'ajustement des déficits budgétaires de l’État.
Que de signaux inquiétants pour la transition écologique !
C’est pourquoi nous avons demandé l’inscription d’un point spécifique à ce CSAM pour présentation formelle et chiffrée des impacts des mesures d’austérité sur le Pôle ministériel MTECT.
Le décret d’annulation du 21 février 2024 a donc procédé à un plan d’économies de 10 milliards d’euros. Vous nous annoncez que « le programme 217-HT2 s’est vu annuler sa réserve de précaution ».
La programmation initiale avait prévu une réserve pour aléas, provisionnée en début d’année 2024 et non répartie initialement. L’administration nous a annoncé que « cette réserve interne a été mobilisée pour effacer une partie du surgel et préserver les moyens d’actions des services du secrétariat général », l’UNSA ne peut que constater que c’est un moindre mal.
Le montant de crédits de la formation professionnelle est en augmentation, l’UNSA espère que le pourcentage de personnel formé imposé aux entreprises privées sera finalement appliqué à notre pôle ministériel grâce à cette augmentation.
L’UNSA constate que dans les faits, « ma prime renov’ » était un succès mais subit un ajustement de crédits très significatif, choix plutôt déroutant.
Le DRH explique qu’il n’y aura aucune annulation de crédit sur la masse salariale (y compris sur la réserve de titre II).
Création d’un dispositif temporaire et exceptionnel d’accès au corps des techniciens supérieurs du développement durable.
Ce texte nous éclaire par ce qu'il omet de nous dire !
Le projet de reconnaissance des PETPE exerçant des missions d’encadrement par intégration dans le corps des TSDD est louable mais certainement pas ambitieux.
Projet louable s’il n’était pernicieux par le double scénario adopté par manque d’ambition. L’administration propose deux scénarios complémentaires et parallèles :
- Un plan de requalification de catégorie C en B
- La création d’un emploi fonctionnel
Soit une promotion en CDI pour la requalification et une promotion en CDD pour l’emploi fonctionnel. Une majorité des PETPE ne sont pas intégrés.
L’UNSA a exprimé regrets et inquiétude sur l’emploi fonctionnel proposé en contrepartie et a tenu à souligner la précarité, la fragilité, l’insécurité et le cynisme du statut de l’emploi fonctionnel. L’emploi fonctionnel, comme tout emploi fonctionnel, est limité dans le temps et soumis à la bonne volonté du service.
Relisons le décret : « Durée maximale de cinq ans renouvelable, sans que la durée totale puisse excéder dix ans dans le même emploi » et « L'emploi peut leur être retiré dans l'intérêt du service. »
L’intérêt du service n’est pas toujours celui de l’agent. Au bout de dix ans, l’agent devra espérer une promotion en catégorie B ou effectuer une mobilité pour conserver sa promotion en CDD. Les règles proposées lors de la fin de détachement au final entraînent un ralentissement de l’avancement relativement aux agents qui auront été promus sur la liste d’aptitude dans le corps des TSDD.
En outre, un départ (parfois contraint) en collectivité territoriale, au combien d’actualité avec le volet routier de la loi 3DS, va mettre en évidence la discordance des deux scénarios :
- Une promotion en catégorie B définitivement acquise pour les promus en LA,
- Un retour au grade d’origine en catégorie C pour les agents sur la voie d’attente du plan de requalification. Retour à la case départ.
Le projet de décret présenté, indique au chapitre III, article 12 « une dérogation permettant aux fonctionnaires promus sur liste d’aptitude de conserver pendant 3 ans l’indice brut dont ils bénéficient dans le statut d’emploi dans lequel ils étaient détachés. »
Lors la dernière réunion de concertation, l’administration a indiqué qu’elle travaillait sur une calculette afin de s’assurer que dans le cadre d’une promotion une inversion de carrière ne se produise pas. Nous arrivons au même constat : c’est à vérifier car la mesure est complexe et le doute subsiste en raison de mesures temporaires pour un des scénarii. Ce doute est lié à la fin du détachement, détachement pour lequel l’UNSA exprime des réserves.
L’UNSA considère que nous sommes face à une promotion en CDD pour l’emploi divisionnaire, nous constatons à la lecture de la fiche indemnitaire que nous sommes confrontés également à une promotion au rabais. Ce qui est proposé ce n’est pas un montant servi équivalent en IFSE entre la voie CEED et la promotion en TSDD, mais un gain identique. Vous entérinez une différence inacceptable entre les deux parcours pour les mêmes missions. Une réelle inégalité de traitement est instaurée pour des missions identiques et ce de manière arbitraire.
La différenciation de l’indemnitaire, sur des montants aussi faibles entre IDF et hors IDF est également peu compréhensible au regard de la raison d’être du RIFSEEP : prendre en compte les fonctions, les sujétions, l'expertise de l'engagement professionnel.
L’UNSA demande un plan ambitieux à la hauteur de notre reconnaissance aux PETPE. Un seul scénario pour tous, la promotion dans le corps TSDD !
L’UNSA réitère se demande d’un nouveau plan de requalification de B en A. Le projet proposé pour les PETPE ne doit pas être une fin en soi mais ouvrir d’autres horizons.
L’Administration concède l’annulation de toute référence à l’aptitude dans le texte proposé par manque de concertation préalable avec la direction concernée.
En ce qui concerne l’emploi fonctionnel qui reste un point de discorde, ce n’est pas le dispositif qui avait été porté (mais plutôt le grade de C3+).
La note de gestion est en cours de rédaction, elle sera publiée après validation du texte en conseil d’État.
L’UNSA s’est abstenue sur le texte proposé.
Loi 3DS : transferts volet routier
Le projet de décret relatif aux modalités de transfert dans le cadre de la loi 3DS est une formalisation du processus. Il détaille les services concernés et les éléments administratifs nécessaires à ce transfert. Nous rappelons notre opposition à ce transfert du réseau national qui était autrefois appelé « réseau d’excellence » et qui avait été élaboré avec une logique d’itinéraire abandonnée au gré de cette loi.
Toutefois, de réels problèmes interviennent dans les DIR qui ont à la fois des transferts et de l’expérimentation. Les moyens physiques et matériels sont déjà transférés mais pas les missions. Comment les services peuvent-ils fonctionner aujourd’hui sachant que les recrutements sont réduits et que de nombreux agents ont démissionné ou ont muté !
L’UNSA vous demande de pouvoir travailler à effectifs constants, indépendamment des recrutements qui ne seront pas opérationnels pour cette année ou qui ne choisiront pas forcément les CEI « dépeuplés » afin de respecter, d’assumer et d’assurer les missions de service public.
L'UNSA restera vigilante sur les éléments transmis et notamment sur les éléments financiers qui sont aujourd'hui la principale source d'erreurs de rémunération dans le domaine de l'exploitation.
L’UNSA a voté CONTRE le texte proposé.
Dispositifs indemnitaires mis en place dans la perspective des JOP 2024
Au préalable, l’UNSA se demande comment un ministère de la transition écologique, qui prône la sobriété énergétique pour ses agents, peut-il habiller ses bâtiments de l’administration centrale en affichant de la vitrophanie sur les tours, les marches de l’Arche ou autres signalétiques dont les matières sont rarement recyclées et qui vont se chiffrer en centaines de mètres carrés de déchets ?
En d’autres termes, quelle est la stratégie de communication du ministère : pour qui, pour quel coût et avec quel financement ? A l’ère des coupes budgétaires sans précédents et de la non-revalorisation des salaires, quel signal le ministère pense-t-il envoyer à ses collaboratrices et collaborateurs ?!
Nous le martelons à chaque CSA M, les agents n’ont toujours pas de réponses à leurs nombreuses questions légitimes telles que : la continuité de service, la gestion de probables crises successives, les écrêtages, les reports de congés, le niveau de sécurité…
Concernant le télétravail renforcé sur les périmètres des évènements, il sera géré au cas par cas, puisque in fine c’est le chef de service ou le directeur concerné qui va décider qui pourra ou non étendre son télétravail. Quant à ceux dont les missions ne sont pas télétravaillables ou encore nos chers prestataires qui font tourner nos équipements, pour eux ce sera la débrouille et la galère au quotidien.
Sur les astreintes, le ministère vient seulement de s’apercevoir qu’il y a des trous dans la raquette, le constat est sans appel : le manque flagrant d’anticipation aboutit à un bricolage de dernière minute.
Quant au dispositif de gratification, via une dotation complémentaire au CIA ou un complément annuel temporaire pour les PETPE, sur les 1 215 agents mobilisés dans le cadre des JOP, qui va toucher quoi et sur quels critères ? Qui va apprécier le degré et la durée de mobilisation ? Dans les établissements publics, comment le dispositif va-t-il être mis en place avec quelle transparence ? Et comment vont être recalculés les montants de référence du CIA ? Sur quelle enveloppe dédiée ou enveloppe existante le million d’euro supplémentaire va-t-il être ponctionné puisqu’on est dans un process d’économie ?
Et pour les contractuels, l’UNSA dénonce le dispositif qui ne garantit pas de minimum aux agents concernés.
L’UNSA demande une transparence dans l'attribution des primes et la reconnaissance de tous les agents engagés, à un titre ou à un autre, sur l'organisation des JOP, en amont, pendant et après. L’UNSA insiste sur la nécessaire revalorisation des montant des indemnités d'astreinte et sur l’augmentation du plafond de l'indemnisation télétravail. Et enfin, l’UNSA demande la mise en place effective d’une communication à destination des agents mobilisés ou impactés par les JOP.
Pour le télétravail, il y aura un déplafonnement de 10 à 20 jours sans augmentation du montant de l’indemnité.
Le nombre d’agents concernés est stabilisé, il est de 1400.
Une enveloppe spécifique a été octroyée pour les indemnités qui est de 600 000 € (hors établissements publics).
L’UNSA a voté CONTRE le texte proposé.
Une motion intersyndicale à laquelle s’est associée l’UNSA a été présentée et soumise au vote.
Réforme relative aux corps des officiers de ports et officiers de port adjoints
La DGITM, en charge de la gestion du corps des officiers de port, n'a jamais investi sur ce corps de près de 400 personnes, le laissant en statu quo sur son devenir.
Avec une gestion purement comptable, les officiers de port n'ont pas bénéficié de valorisation de promotion de carrière ni de formations avantageuses et ni de valorisation pécuniaire acceptables.
Avec le gel du nombre de promotions à un nombre constant et la mise en place de « verrous » administratifs, le corps n'a pas bénéficié de mesures aussi avantageuses que les autres corps similaires, le rendant très peu attractif aux personnes voulant effectuer une véritable carrière.
Les évolutions de promotions et primes ces dernières années concernent moins de 10 postes.
Gestion d'un corps abandonné sans aucun moyen par la DGAMPA en 2023, il est impossible aujourd'hui d’encourager de nouveaux agents à investir dans l'activité pourtant plus qu'essentielle du contrôle et de la surveillance de l’État dans les ports maritimes et fluviaux.
Les travaux entrepris depuis quelques mois avec les différentes organisations syndicales sont très louables, mais malheureusement bien trop timorés pour être efficaces.
Pour l’UNSA, il est impératif de donner des perspectives de carrière, valoriser la rémunération, offrir des formations et des niveaux de responsabilités aux officiers de port afin de rendre le métier plus attractif.
L’UNSA, comme les autres organisations syndicales représentatives du corps, réclame l’amélioration des conditions de travail pour tous dans toutes les capitaineries en insistant sur la nécessité :
- du respect des taux de promotion ;
- de l’extension du grade des capitaines de port en chef à tous les ports et non plus à seulement sept ports dès lors que le Capitaine de première classe réunit les conditions statutaires, en d’autres mots un meilleur accès pour les Capitaines Hors Classe, Capitaines de port en Chef et responsables de Capitainerie.
L’UNSA a voté CONTRE les textes proposés.
Déclaration liminaire de l’UNSA au CSAM du 28 mars 2024
Vous avez la parole !
Participez à notre enquête « Réussir la transition écologique dans la fonction publique grâce au dialogue social ».
A l’heure des changements climatiques, l’UNSA estime que la fonction publique a un rôle à jouer. Mais rien ne pourra se faire sans les agents.
Votre opinion est cruciale pour comprendre comment le dialogue social peut contribuer à cette transition. Merci de partager vos idées et vos expériences avec nous.
L'UNSA Fonction Publique vous remercie pour votre participation.
Cliquez ci-dessous pour participer au sondage
Déclaration de revenus 2023, l’UNSA réclame l’envoi des attestations fiscales au DRH du Cerema
La date d’ouverture des déclarations de revenus approche. L’UNSA a écrit au Directeur des Ressources Humaines du Cerema pour réclamer l’envoi des attestations fiscales nécessaires pour justifier du caractère exceptionnel ou différé de certaines rémunérations. Elle a par ailleurs tenu à souligner le caractère pénalisant de ces versements tardifs pour certains agents et a engagé le Cerema à s’améliorer sur ce sujet.
A l'attention de FX Soltner, DRH du Cerema,
La date de déclaration des revenus 2023 débutera en avril. Nous vous remercions de bien vouloir adresser aux agents concernés les attestations fiscales justifiant du caractère :
- différé du versement en février 2023 des 5/6e de l'année de retard des ISS ;
- exceptionnel des primes de restructuration versées en 2023.
En effet, ces attestations sont nécessaires pour permettre aux agents concernés de bénéficier du régime d'imposition spécifique aux revenus exceptionnels ou différés et de se voir appliquer sur ces revenus la règle du quotient.
Si l'imposition au quotient permet d'atténuer les effets de la progressivité de l'impôt sur le revenu et de réduire le montant du revenu fiscal de référence, il ne compense toutefois pas les nombreux désagréments liés à des versements décalés de revenus, notamment pour les agents qui bénéficient de prestations sociales.
L'UNSA vous demande donc de tout mettre en œuvre pour éviter à l'avenir les régularisations tardives de paye (primes, promotions, etc...) susceptibles de pénaliser financièrement les agents pour des retards dont ils ne sont pas responsables.
Cordialement,
Les représentants UNSA au Cerema
Remise des fichiers de la paie : le calendrier pour 2024
Le gouvernement exclut une nouvelle hausse des salaires dans la fonction publique
La fiche de paie des agents publics "ne bougera plus” d’ici la fin de l’année, a confirmé le ministre Stanislas Guerini, trois jours après la journée de mobilisation des syndicats qui appelaient à “mettre un terme à la spirale de paupérisation” de la fonction publique.
Le gouvernement oppose une fin de non-recevoir aux revendications syndicales sur les salaires. Trois jours après une journée de mobilisation assez faible dans la fonction publique, le ministre Stanislas Guerini vient de confirmer qu’il n’y aurait pas de hausse générale des salaires pour les agents publics d’ici la fin de l’année et donc aucune augmentation du point d’indice.
La fiche de paie des agents publics “ne bougera plus” d’ici la fin de l’année, a ainsi indiqué le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques sur Sud Radio ce vendredi 22 mars. Mais “ne dites pas” qu’elle n’a pas bougé en 2024, a-t-il ajouté au micro de Jean-Jacques Bourdin en référence, notamment, à la hausse de 1,5 % du point d’indice intervenue en juillet 2023 et à l’attribution de 5 points d’indice supplémentaires attribués aux agents publics en janvier dernier. Des mesures mises en avant en réponse aux syndicats, qui refusent toute “année blanche”, ce que réfute donc le ministre.
“Construire une vraie négociation”
“J’entends beaucoup parler de l’année 2024 mais cette année, la rémunération moyenne des agents publics a augmenté de 5,7 % par rapport à 2023”, a-t-il fait valoir, tout en reconnaissant une “situation d’inflation très forte”. Le ministre s’est toutefois dit prêt à discuter des salaires avec les syndicats dans le cadre des négociations annuelles obligatoires qu’il souhaite mettre en place dans la fonction publique sur le modèle des NAO du privé.
“Je veux mettre autour de la table l’ensemble des syndicats et des employeurs pour construire une vraie négociation : on partage la situation, on s’interroge sur les bons leviers à mettre en place, on parle chiffres, on est d’accord on n’est pas d’accord et on prend nos responsabilités”, a précisé Stanislas Guerini sur Sud Radio. Des discussions qu’il souhaite donc mettre en place pour une application en 2025. Une échéance trop tardive aux yeux des syndicats.
Dans les faits, ces discussions avec les syndicats patinent déjà. Ces derniers ont en effet claqué la porte d’une réunion de “diagnostic” le 14 mars sur l’évolution des rémunérations dans la fonction publique. Les organisations syndicales critiquaient le “choix hautement partial” des éléments présentés par l’administration. Le ministère, lui, a regretté l’absence de discussion tout en disant laisser sa “porte ouverte”.
Pas sûr que la pression retombe maintenant, au vu de la confirmation de l’absence de nouveau geste salarial pour les agents publics en 2024. Les syndicats ont prévu de se réunir en intersyndicale début avril pour réfléchir aux suites à donner à leur mobilisation du 19 mars sur “l’urgence salariale” dans la fonction publique. Un appel à la mobilisation qui n’a pas déplacé les foules.
Pas de suppressions de postes, promet Stanislas Guerini
“Il faut se dire les choses, la situation des finances publiques est grave et préoccupante”, a affirmé Stanislas Guerini alors que le déficit public devrait être supérieur à 5 % du PIB en 2023. Un niveau plus élevé que l’objectif de 4,9 % initialement fixé par le gouvernement. Alors que quelque 20 milliards d’euros d’économies sont prévues pour 2025, le ministre a néanmoins réfuté la perspective de suppressions de postes dans la fonction publique : “Ce n’est pas le programme, a-t-il développé. Mon mandat ne repose pas sur des suppressions de postes mais sur une stabilité de l’emploi public.”
Source Acteurs Publics
Expérimentation de la semaine en 4 Jours dans la Fonction Publique
Après les annonces de Gabriel Attal, une note de la DGAFP diffusée le 22 mars lance l’expérimentation, notamment dans les ministères. Attendue par certains agents, la semaine en 4 jours pose de nombreuses questions. L’UNSA Fonction Publique informe et alerte afin que chacun puisse se déterminer en toute connaissance.
L’UNSA Fonction Publique condamne l’absence réelle de dialogue social avant ce lancement. Elle appelle au respect du rôle des instances de représentation des personnels.
Mais que dit cette note ?
Elle trace un cadre pour l’expérimentation dans la fonction publique de la semaine en 4 jours et elle renvoie aux ministères le choix des « services expérimentateurs ». Cette formulation indique que le choix individuel de l’agent n’est pas garanti, contrairement aux exigences de l’UNSA sur la question du volontariat.
Le cadre :
Effectifs constants, 1607 heures annuelles, ajustement des jours RTT, maintien de la qualité du service public voire son amélioration, par exemple par l'élargissement des plages d'ouverture au public (!). Ce n’est donc pas la semaine de 4 jours et 32 heures mais la possibilité d’expérimenter la semaine de 35 à 39 heures en 4 jours, en 4,5 jours ou en alternance 4 jours puis 5 jours.
L’expérimentation s’adresse « aux services dans lesquels l’organisation du travail correspond au régime horaire hebdomadaire » « sur 5 jours ». Elle ne concerne pas les enseignants.
Elle devra respecter les dispositions réglementaires (durées maximales quotidiennes (jusqu’à 10h00), hebdomadaires, pause méridienne). La note rappelle la vigilance portée sur la santé physique et mentale des agents.
La réversibilité, pour chaque agent, pendant l’expérimentation, doit être compatible avec l’organisation du service. Pour l’UNSA, la réversibilité doit être obligatoirement garantie, comme doit l'être le volontariat !
Quels impacts sur les RTT, sur les congés … ?
L’UNSA Fonction Publique demande que tous les agents soient clairement et complètement informés sur toutes les conséquences d’un passage expérimental à la semaine en 4 jours (RTT, CET, congés, crédits d'heures, télétravail …)
La note évoque un dialogue collectif. Pour l’UNSA, il est indispensable et doit être un préalable.
Les jours de RTT :
La réduction du nombre de jours de RTT au forfait est envisagée sans en préciser le niveau. « L’expérimentation permettra de mesurer en quoi le maintien d’un forfait de jours RTT (usuellement de l’ordre de 20 jours) est conciliable ou non avec la mise en place de la semaine en 4 jours ».
Le télétravail :
La note propose de plafonner réglementairement à 2 jours de télétravail maximum hebdomadaire pour les agents en semaine en 4 jours ! Compte tenu de cet impact sur les accords télétravail, pour l’UNSA, il faut d'urgence réunir le comité de suivi de l’accord télétravail.
Le calendrier :
L’expérimentation pourra débuter dès le printemps 2024 et au plus tard en septembre prochain pour une durée d’un an au moins. Les collectivités territoriales et établissements de santé qui auront expérimenté la semaine en 4 jours pourront être associés à l'évaluation qui aura lieu à l'issue de cette période.
Quelle place pour le dialogue social, élément indispensable pour garantir l’intérêt des agents ?
Sur une question qui concerne directement la vie des agents, leur qualité de vie et conditions de travail, la première étape aurait dû être la définition d’un cadre national pour toute la fonction publique et que celui-ci soit traité dans le cadre d’un accord négocié ou a minima discuté dans les instances nationales de dialogue social (Conseils supérieurs et/ou Conseil Commun de la Fonction Publique). C'était la revendication de l'UNSA Fonction Publique dès les premières annonces sur ce sujet.
Arbitrant une fois de plus à l'opposé d'un dialogue social constructif, le gouvernement, par la voix de la DGAFP, a préféré rédiger une note pour lancer cette expérimentation. L’UNSA Fonction Publique condamne cette méthode et dénonce le refus d'inclure la semaine en 4 jours dans un vaste chantier QVCT.
Le dialogue est cependant recommandé au niveau des CSA et des formations spécialisées à toutes les phases de l’expérimentation. Pour l’UNSA Fonction Publique, c’est la moindre des choses compte tenu des conséquences sur l'organisation et les conditions de travail ou sur les accords temps de travail existants. La santé et l’information complète des agents doivent demeurer des priorités.
Budget 2024 : « il est urgent de négocier face à cette décision unilatérale »
Réaffirmer l'attachement à la fonction publique, en lui octroyant de véritables moyens pour accomplir ses missions. C'est le sens de la mobilisation dans les trois versants de ce 19 mars, rappelle Luc Farré, secrétaire général de l’UNSA Fonction Publique.
Il est particulièrement étonnant que la mesure prise par Gabriel Attal, premier ministre et par son ministre de l’Economie consistant à supprimer 10 milliards de dépenses ne fasse pas davantage la une de l’actualité et ne fasse pas davantage débat.
10 milliards de crédit supprimés en 2024 sans aucun débat parlementaire alors que le budget avait été voté deux mois avant, 10 milliards supprimés par un simple décret après une intervention du ministre de l’Économie au journal télévisé. La méthode interroge et l’UNSA Fonction Publique la condamne.
Cette décision est unilatérale et impacte tous les ministères et champs d’intervention de l’État. Elle vise aussi la masse salariale.
Elle remet en cause les perspectives déjà tracés par l’exécutif, le Président de la République, le Premier ministre et leur ministre de la Transformation et de la fonction publique. Ils ont évoqué une nouvelle loi fonction publique, une négociation salariale annuelle, une meilleure reconnaissance des agents publics et une « désmircadisation » de la société. Pour le secteur public, plus de 5,5 millions d’agents sont directement concernés. Comment réussir si dans son budget la France ne consacre pas d’avantage de part budgétaire à la rémunération des agents alors que tous constatent un tassement de leurs salaires?
Certes, certains agents mobilisés cet été pour assurer la réussite des Jeux Olympiques et Paralympiques bénéficieront, et c’est normal, d’une gratification alors qu’ils verront une part de leurs congés décalés ou supprimés. Cependant, tous les agents mobilisés doivent pouvoir en bénéficier de primes y compris ceux qui vivent une surcharge de travail en amont des JOP.
Ce n’est pas tout, le ministre de l’Économie annonce le matin du 6 mars, un nouvel effort de 12 milliards supplémentaires sur le prochain budget 2025, tout en refusant d’ouvrir le débat sur l’imposition dans notre pays. Le soir, ce même effort devient 20 milliards ! La Cour des comptes estime, de son côté, que l’effort d’économie doit être de 50 milliards en 2 ans…
Je l’ai dit, ces réductions budgétaires drastiques vont impacter toute la fonction publique en 2024 et en 2025. Elles interrogent sur la manière de faire le choix des priorités pour notre pays. De nombreux programmes sont et seront concernés. Lorsque le citoyen essaye de comprendre les conséquences directes de ces mesures, il ne peut que constater :
- 328 millions en moins pour le ministère de la Justice alors qu’il apparaissait comme étant une priorité du Président.
- 691 millions supprimés qui concernent l’enseignement scolaire et l’avenir de nos enfants.
- 2 milliards en moins pour le ministère de l’Écologie, du Développement et des Mobilités durables alors que la transition écologique est indispensable et ne peut plus attendre,
- Près d’un milliard disparu pour la recherche et l’enseignement supérieur alors que le futur se construit maintenant.
- 736 millions envolés pour la cohésion des territoires qui est pourtant une des clefs pour l’égalité républicaine.
- Plus d’un milliard va manquer au ministère du Travail pour aider au retour au plein emploi et à la formation…
- 134 millions retirés du budget de la police nationale mais qui continuera à être fortement mobilisée pour les Jeux Olympiques et Paralympiques.
- 105 millions supprimés au ministère des armées
Que d’injonctions contradictoires entre les discours et les actes ! Et surtout, comment entrer en discussion ou en négociation avec de telles perspectives ? Le gouvernement et les syndicats souhaitent ouvrir des discussions sur la rémunération des agents publics, fonctionnaires comme contractuels, sans parler d’un autre autre sujet que nous portons, celui des conditions de travail.
Je dénonce ces arbitrages qui vont impacter la capacité des services publics à mettre en œuvre l’ensemble des politiques publiques y compris celles conduites vers les moins aisés d’entre-nous. Cette politique budgétaire est aussi contraire aux investissements nécessaires pour l’avenir du pays avec ses transformations indispensables.
Les conséquences probables sur les effectifs nécessaires pour le bon fonctionnement des services publics se traduiront par une des conditions de travail détériorées. Couplées avec une absence de politique salariale, le risque est grand de ne pas pouvoir redonner de l’attractivité à la fonction publique.
Le véritable débat est donc budgétaire. Modifier la fiscalité ne doit pas être un tabou. Réviser la politique d’aide aux entreprises devient indispensable. Celle-ci coûte aux contribuables entre 162 et 200 Milliards chaque année versée sans contrepartie réelle. Cette masse d’argent peut être un gisement d’économies.
Notre pays doit réaffirmer son attachement à une fonction publique disposant de véritables moyens pour accomplir ses missions au profit du pays et de toute sa population. Les employeurs publics se doivent de mener une véritable politique salariale qui reconnait l’engagement des agents. C’est le sens de la mobilisation du 19 mars.
Luc Farré - Secrétaire général de l’UNSA Fonction Publique
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