
Conseil d’Administration du Cerema du 23 octobre 2023
Une déclaration intersyndicale CGT – FO – UNSA a été lue au Conseil d’Administration du Cerema qui s’est tenu le 23 octobre 2023 :
Mesdames les administratrices et messieurs les administrateurs du Cerema,
Depuis 2018, date de lancement du plan social cerem’avenir de l’établissement, les représentants du personnel CGT-FO-UNSA au Conseil d’Administration n’ont cessé d’alerter les membres de cette instance des risques induits par cette transformation sur les activités, les missions et les conditions de travail des agents. Dès sa mise en œuvre au 1er janvier 2021, les effets négatifs de la restructuration n’ont pas tardé à se faire sentir et à dégrader fortement le quotidien professionnel des agents.
Malgré cela, les agents du Cerema ont su faire preuve de résilience et d’abnégation tout en continuant à assurer leurs missions pour répondre aux besoins des services de l’Etat, des collectivités et des autres bénéficiaires de l’activité de l’établissement. Ils ont répondu présents pour répondre au défi du changement de statut et du passage en quasi-régie. Ils ont été patients et compréhensifs face aux retards récurrents dans la régularisation de leur situation administrative ou le paiement de leurs indemnités, versées avec des mois voire des années de retard.
Mais en les privant des revalorisations du RIFSEEP 2022 qui leur étaient promises depuis de longs mois, l’administration leur porte l’estocade ! Le Cerema est finalement toujours au cœur de l’innovation !
En effet, lors du dernier Comité Social d’Administration du 05 octobre 2023, le directeur général a attendu la fin de l’instance pour annoncer aux représentants du personnel que les revalorisations indemnitaires qui avaient été notifiées aux agents au titre de 2022 ne seraient finalement pas payées, suite à un refus du contrôleur budgétaire, sans apporter plus de précision sur les motifs du refus. Cette annonce fut suivie d’un message aux agents sur le bureau numérique un vendredi à 17h : bon week-end !!!
Le préjudice financier immédiat pour les 1 000 experts techniques, dessinateurs, techniciens et ingénieurs de l’établissement est d’environ 900 000 € soit 900 € en moyenne par agent impacté, et cela en pleine période d’inflation. Pour certains, le manque à gagner se monte à plusieurs milliers d'euros. Sans compter que ce décalage en 2023 aura des conséquences sur la revalorisation triennale dont ils auraient dû bénéficier en 2025 et qui ne pourra être effective qu’en 2026. C’est encore plusieurs centaines d’euros qui viendront s’ajouter aux pertes de 2022.
Madame la présidente,
Il est grand temps de mettre en œuvre des solutions pour éviter le chaos au Cerema, nous n’en resterons pas là.
Lors du CA d’installation de la nouvelle gouvernance du Cerema le 16 mai 2023, fraîchement réélue à la tête de l’établissement, vous n’étiez pas avare de louanges envers les agents de l’établissement en témoigne l’extrait du procès-verbal de la séance : « Marie-Claude Jarrot souligne la qualité du travail des agents du Cerema qui, sous l’autorité du directeur général, transforment le plomb en or, qui rendent simple ce qui paraît abscons, qui rendent possible ce qui paraît inatteignable. Les ingénieurs et les techniciens ont su s’adapter aux évolutions de l’établissement et de ses enjeux. [...] Le Cerema est un Conseil stratégique et un Conseil d’administration qui font de sa présidente une présidente heureuse au nom de la confiance qu’ils viennent de placer en elle et en celles et ceux qui vont l’accompagner, animés par cette ambition commune dont elle a parlé précédemment. Elle est honorée d’avoir contribué à la profonde transformation de cet établissement ».
Madame la présidente,
Si comme vous le dites, les agents du Cerema transforment le plomb en or, l’administration transforme les euros en billets de Monopoly. Croyez-vous qu’ils travaillent pour la gloire ou pour les beaux yeux du directeur général ? Allez-vous encore une fois leur conseiller de voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide quand le Cerema ne tient pas ses engagements. Une fois de plus, nous n’allons sûrement pas vous apprendre qu’avec l’inflation galopante, un sou est un sou et que les fins de mois commencent de plus en plus tôt !
Monsieur le directeur général,
Votre silence est assourdissant ou alors est-ce le signe d’un combat de l’ombre pour réparer une injustice de plus ? Vous, le grand amateur de com’ et de webinaires en tout genre, vous n’avez même pas eu l'audace d’annoncer vous-même la mauvaise nouvelle aux agents. Vous avez réservé la primeur de cette annonce aux organisations syndicales en espérant que nous allions faire le sale job à votre place. Quel manque de courage et de respect vis-à-vis de votre personnel. Il a fallu l’intervention de nos 3 organisations syndicales lors du dernier CSA ministériel du 17 octobre pour que le DRH du MTECT vous rencontre pour évoquer le problème. Depuis aucune nouvelle...
Il a fallu que nous vous adressions un courrier la semaine dernière pour vous demander de nous recevoir pour faire le point sur ce dossier ! Vous nous avez proposé un rendez-vous dans 15 jours...
Mesdames et messieurs les représentants de nos ministères de tutelle,
Quand cesserez-vous d’ignorer les maltraitances que subissent vos agents en position normale d’activité au sein de l’établissement et de renvoyer systématiquement la balle dans le camp de la direction générale du Cerema ?
Monsieur le contrôleur budgétaire,
Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à refuser le versement des revalorisations de prime aux agents du Cerema au titre de 2022, ce vol est-il réglementaire ? Y a t-il une motivation juridique à votre refus ou les finances du Cerema ne permettent-elles pas de verser aux agents les sommes qui leur sont dues ?
Mesdames et messieurs les élues,
Traitez-vous de la sorte votre personnel en leur faisant miroiter des primes qu’au final, vous ne leur versez pas en faisant porter le chapeau à d’autres ?
Mesdames les administratrices et messieurs les administrateurs du Cerema,
L’heure est grave, les agents du Cerema dépités au moment de l’annonce puis dégoûtés, sont aujourd’hui remontés et très en colère ! Aidez-les, aidez-nous en pesant de tous les pouvoirs qui sont les vôtres pour exiger de l’administration qu’elle honore les engagements qu’elle a pris envers eux et qu’elle leur rende l’argent, et ce par tous les moyens possibles. Les salaires des agents ne doivent pas être la variable d'ajustement du budget du Cerema. Sans cela, le Cerema traversera une nouvelle crise dont vous porterez l’entière responsabilité et assumerez toutes ses conséquences.
Nous vous invitons à manifester votre soutien sans faille aux agents de l'établissement en adoptant la motion suivante: "Le conseil d'administration exige que la direction respecte les engagements qu'elle a pris envers les agents de l'établissement et procède sans délai au versement des montants des Indemnités de Fonctions, de Sujétions et d'Expertise, calculées sur la base du référentiel RIFSEEP du Cerema soumis à l'avis du Comité Social d'Administration du 15 mai 2023."
En l'absence de paiement immédiat des sommes dues aux agents, nous quitterons la séance.
Les représentants CGT-FO-UNSA au Conseil d'administration du Cerema
Retour sur le conseil d’administration du Cerema du 24 octobre 2023 :
En ouverture du conseil d’administration qui se tenait hier, l’intersyndicale CGT-FO-UNSA a lu une déclaration préalable pour interpeller les administrateurs sur la non-rétroactivité du RIFSEEP des corps techniques sur 2022 et déposé une motion pour exiger le versement immédiat des montants notifiés aux agents.
Après que le directeur général ait rappelé qu’il n’avait pas le pouvoir d’aller à l’encontre de l’avis du contrôleur budgétaire, s’en est suivie une interruption de séance pour permettre aux différentes parties de s’accorder sur le texte soumis au vote. La motion suivante a été proposée :
« Le conseil d’administration demande à la présidente et au directeur général de saisir fermement l’Etat concernant le non-versement rétroactif sur l’année 2022 de l’IFSE, afin de pouvoir verser le plus rapidement possible ces indemnités correspondant à une juste reconnaissance de l’implication et des compétences des agents ».
Si les représentants de l'Etat ont fait le choix de ne pas participer au vote, les autres administrateurs (représentants des collectivités, personnes qualifiées, représentants du personnel) ont adopté la motion à l’unanimité.
Ce vote est une marque de soutien notable des administrateurs envers le personnel après des années d’appui à la politique de transformation de l’établissement et au plan Ceremavenir. Néanmoins, elle n’offre aucune garantie sur le poids qu’elle aura dans la suite des échanges entre la direction du Cerema, le ministère et le contrôle budgétaire comme l’a rappelé Max MONDON, vice-président du conseil d’administration.
L’intersyndicale CGT-FO-UNSA a remercié les administrateurs pour leur soutien mais face à l’impossibilité de l’administration de s’engager fermement sur le paiement de l’IFSE au titre de 2022, elle a pris la décision de quitter la séance. en indiquant qu’elle suspendait jusqu’à nouvel ordre, tout dialogue avec la direction générale sur tout autre sujet que la rémunération des agents .
Dans l’attente d’une prochaine rencontre entre le ministère et la direction générale du Cerema, il est plus que jamais nécessaire que les agents manifestent leur exaspération et leur colère contre cette escroquerie dont ils sont victimes.
C’est pourquoi l’intersyndicale CGT-FO-UNSA appelle les agents au boycott immédiat du logiciel NOVA et à l’arrêt de toute facturation y compris pour le compte des collectivités.
L’intersyndicale CGT-FO-UNSA invite tous les agents, y compris ceux qui ne sont pas concernés par le scandale actuel à en faire de même pour d’une part, témoigner leur solidarité envers les collègues dépouillés mais surtout, parce que si nous n’agissons pas pour dénoncer collectivement cette escroquerie , demain, ce sera le tour des agents de la filière administrative, des OPA, des contractuels, ... d’être spoliés par le Cerema. Cette affaire doit faire jurisprudence et servir à l’ensemble de la communauté pour que dorénavant, la rémunération des agents devienne une affaire prioritaire au Cerema et non un sujet accessoire.
Conscients des pressions que vous allez subir en cette fin de gestion, l’intersyndicale CGT FO UNSA sera présente à vos côtés à tout instant pour rappeler, s’il en est besoin, que le désordre actuel est de la seule responsabilité de l'administration. Nous vous conseillons d'orienter les collectivités vers la direction générale du Cerema qui sera en mesure d’expliquer le désordre ambiant, ou du moins de tenter de l’expliquer.
N’ayez aucun doute, la direction du Cerema et sa DRH sont responsables de cette situation ubuesque. Le traitement prioritaire de ce dossier dès septembre 2022 aurait évité ces conséquences désastreuses.
Nous n’avons cessé de dénoncer le sacrifice des services supports. Aujourd'hui , le constat est bien que les dysfonctionnements de ces services affectent les conditions de vie professionnelle et matérielle des agents. La direction va-t-elle enfin réagir et agir ?
L'intersyndicale CGT-FO-UNSA n’acceptera de participer qu'aux réunions qui traitent de la rémunération des agents. et appelle tous ses représentants locaux à refuser le dialogue social dans toutes les implantations tant que la situation n’est pas clarifiée et justement rétablie.
En outre, et dans un second temps si rien n'est résolu, l'intersyndicale CGT FO UNSA appelle à porter en parallèle la lutte sur le terrain juridique et apportera tout son soutien aux recours individuels qu’elle engage tous les agents concernés à lancer.
A quand un CEREMA avec un avenir serein au sein duquel les agents sont traités humainement, reconnus à leur juste valeur et ne constituent pas une vulgaire variable d’ajustement des effectifs et du budget ?
RIFSEEP des corps techniques au Cerema : L’intersyndicale CGT-FO-UNSA demande des comptes au Directeur général
Face au problème du RIFSEEP des corps techniques au Cerema, veuillez trouver ci-dessous le courrier que l’intersyndicale CGT-FO-UNSA a adressé au Directeur général :
Monsieur le Directeur général,
En toute fin du dernier CSA du Cerema du 5 octobre 2023, vous nous avez annoncé le refus du contrôleur budgétaire du MTE de l'application rétroactive du référentiel IFSE des corps techniques au 1er janvier 2022 contrairement à ce qui avait toujours été annoncé. En témoigne la publication sur le bureau numérique de l'établissement du 8 juin 2023: " La DRH met tout en œuvre pour que l'ensemble du référentiel, dont la date d'effet demeure le 1er janvier 2022, soit traduit en paie d'ici la fin de l'année. "
Lors du CSA, vous nous avez indiqué que la seule solution pour contester cette décision du contrôleur budgétaire était la voie contentieuse (recours administratif) et nous avez conseillé d'accompagner les agents, renvoyant ainsi la responsabilité aux agents et aux organisations syndicales d'effectuer seuls les démarches pour obtenir réparation du préjudice subi.
L'intersyndicale CGT-FO-UNSA considère que l'établissement porte l'entière responsabilité de ce fiasco dont le préjudice financier est estimé à 900 000 € pour les quelque 1000 agents qui auraient dû bénéficier d'une revalorisation indemnitaire au titre de 2022. En effet, depuis de nombreux mois, nous n'avons cessé de vous interpeller sur les nombreux dérapages en matière de gestion RH: paiement des primes de restructuration avec des mois voire des années de retard, production des arrêtés de restructuration truffés d'erreurs avec 2 ans et 1/2 de retard , refus d'attribution de points de NBI à des agents dont les fonctions sont éligibles, absence totale d'information des agents sur leur situation malgré leurs sollicitations multiples des RH de proximité, ... Nos interpellations incessantes sont restées lettres mortes. Pire, vous nous avez même accusé de stigmatiser les agents des ressources humaines alors que nous n'avons jamais cessé de pointer les effets délétères des restructurations successives sur les services supports et la réduction constante de leurs moyens. Notre intention n'a à l'évidence jamais été de faire porter la responsabilité des difficultés actuelles aux agents de ces services, qui sont les 1ères victimes des réorganisations.
Après la publication de la note de gestion ministérielle du 26 juillet 2022, l'établissement a mis 10 mois pour adapter le référentiel de fonctions ministériel à nos métiers. Ces délais anormalement longs et ces retards systématiques dans la déclinaison des décisions ministérielles sont inacceptables et ont aujourd'hui des conséquences désastreuses pour les agents qui ne subissent plus seulement des retards de paiement mais une perte de rémunération révoltante.
Lors du CSA ministériel du 17 octobre, nos 3 organisations syndicales ont interpellé le DRH du MTECT qui a renvoyé la balle dans votre camp, arguant de l'autonomie de gestion des établissements publics. Devant l'insistance de nos représentants, il a indiqué qu'il allait vous recevoir pour faire le point sur la situation.
L'intersyndicale CGT-FO-UNSA sollicite de toute urgence un rendez-vous avec vous pour avoir un retour des échanges avec le ministère et faire un nouveau point sur ce dossier ultra-sensible.
L'établissement doit assumer ses erreurs et trouver des solutions pour régulariser au plus vite cette situation et rembourser aux agents les sommes dues au titre de 2022.
Par ailleurs, nous vous alertons une nouvelle fois sur l'urgence absolue à prendre en compte les revalorisations prévues par la note de gestion ministérielle du 28 juillet 2023: convergence indemnitaire des AAE/ITPE/IAE, revalorisation des tickets changement de fonctions, révision triennale de l'IFSE, ... Dans le cas contraire, tout retard serait susceptible de produire les mêmes effets au titre de 2023 que ceux que subissent aujourd'hui les agents des corps techniques et entraînerait de nouvelles pertes financières pour l'ensemble des agents de l'établissement (tous corps confondus). Il en va de même pour l'adaptation du référentiel IFSE des agents de l'IGN en poste au Cerema, réclamé depuis des mois et dont le projet nous a été présenté pour la 1ère fois au CSA du 5 octobre 2023 sans aucune concertation préalable.
En l'absence de proposition satisfaisante de votre part pour régulariser cette situation, nous inviterons les agents à passer à la vitesse supérieure pour exprimer leur colère et dénoncer leur traitement injuste et inégalitaire vis à vis de leurs homologues des autres services de notre ministère.
L'intersyndicale CGT-FO-UNSA du Cerema
Signature de l'accord sur la prévoyance
L'accord sur la prévoyance, pour tous les agents de la fonction publique de l'État, a été signé le 20 octobre. Il améliorera la prévoyance des contractuels, des ouvriers de l'État et des fonctionnaires.
L'UNSA Fonction publique a décidé de signer l'accord sur la prévoyance lors de son bureau national du 12 octobre. Elle a été rejointe par la CFDT, la FSU, la CGT, la CFE-CGC et Solidaires. Seule, FO a refusé le compromis.
La signature a été officialisée vendredi 20 octobre.
Grâce à cet accord majoritaire, les agents publics de l'État vont voir, entre 2024 et 2027, leur situation s'améliorer
- avec un nouveau système en cas d'invalidité qui évitera une mise à la retraite d'office,
- avec, en cas de décès, le versement d'un capital correspondant à une année complète de rémunération, y compris après l'âge légal d'ouverture des droits à la retraite et la mise en place de rentes orphelins,
- avec une meilleure couverture pour les congés "longue maladie" CLM.
De plus, une véritable Protection Sociale Complémentaire en prévoyance sera proposée à chaque agent, simultanément à l'adhésion obligatoire au contrat de Protection Sociale Complémentaire en santé. L'État employeur versera une participation de 7 €/mois à chacun.
Enfin, la subrogation sera mise en place entre la sécurité sociale et l'employeur, une revendication portée par l'UNSA pour les agents contractuels.
L'UNSA Fonction Publique sera extrêmement vigilante dans le suivi de la transcription de l'accord dans les textes.
Enfin, elle a rappelé son exigence de voir ces nouveaux droits transposés dans la Fonction Publique Hospitalière et la Fonction Publique Territoriale.
Les représentants des 6 organisations syndicales, dont le Secrétaire Général de l'UNSA, réunis autour du Ministre Stanislas Guerini le 20 octobre au ministère de la Transformation et de la Fonction Publiques.
À savoir :
Depuis 2019, le contenu d'un accord, suite à une négociation collective, s'applique s'il est signé par des organisations syndicales représentant au moins 50,1% des agents. Il est alors majoritaire.
Dans le cas contraire, les mesures ne sont pas mises en œuvre
Rémunérations : 2024 ne doit pas être une année blanche !
Le ministre de la Fonction Publique a réuni les organisations syndicales pour présenter son agenda social contenant de nombreux sujets de négociations. L'UNSA Fonction Publique est prête à négocier dès à présent pour obtenir de nouvelles mesures salariales pour 2023 et surtout pour 2024.
Après un hommage à Dominique Bernard, aux trois agents publics blessés à Arras et aux à ceux assassinés dans l'exercice de leur fonction, le ministre, Stanislas Guérini, a proposé d'ouvrir :
- une première négociation sur la construction d'un cadre de négociations salariales annuelles,
- une seconde négociation sur les principes structurels d'évolution des carrières et des rémunérations des agents publics.
Ces deux sujets pourraient avoir des traductions dans le budget 2025, mais pas avant.
L'UNSA Fonction Publique souhaite entrer en négociation sur les rémunérations des agents publics, mais elle demande au gouvernement :
- de nouvelles mesures salariales pour 2023, l'inflation restant proche de 5% sur un an, considérant les premières décisions du mois de juin 2023 comme étant des mesures d'urgence, mais insuffisantes ;
- des négociations pour que l'année 2024 ne soit pas une année blanche.
L'UNSA Fonction Publique demande à connaitre, d'ores et déjà, la hauteur de l'enveloppe budgétaire qui sera mise sur la table. Elle demande par ailleurs que les mesures salariales prises soient effectivement appliquées aux trois versants. La prime exceptionnelle 2023 n'est pas versée dans un certain nombre de collectivités, ce que condamne l'UNSA.
Sans véritable réponse pour l'instant, l'UNSA Fonction Publique et les autres organisations syndicales ont décidé de ne pas poursuivre la réunion sur cet agenda social.
Les autres sujets proposés par le gouvernement pour 2023 et 2024 :
- un plan d'action transition écologique,
- le logement des agents publics,
- les droits syndicaux,
- la formation professionnelle,
- une négociation sur les conditions et l'organisation du travail dans la fonction publique,
- une négociation sur l'égalité professionnelle femme/homme,
- une concertation sur les thèmes du projet de loi Fonction Publique annoncé par le ministre.
Agenda social 2023-2026 : l'UNSA toujours mobilisée
Augmentation significative des salaires, revalorisation des frais de déplacement, meilleure reconnaissance des agents, attractivité du pôle ministériel et impact des Jeux olympiques et paralympiques 2024, autant de sujets sur lesquels l'UNSA a souhaité mettre l'accent lors du Comité social d'administration ministériel du 17 octobre 2023.
Retrouvez nos revendications dans notre déclaration préalable.
Vers une meilleure prévoyance pour tous les agents publics
L'UNSA Fonction Publique a décidé, lors de son Bureau National du 12 octobre, de signer l’accord collectif sur la prévoyance dans la Fonction Publique de l’État.
L’UNSA Fonction Publique a réuni son bureau national le jeudi 12 octobre afin d’examiner le projet d’accord sur la prévoyance dans la Fonction Publique de l’État.
Après plus d’un an de discussions et de négociations, l’UNSA Fonction Publique considère que cet accord, fruit d’un compromis, permettra à tous les agents publics de l’État, fonctionnaires, contractuels et ouvriers de l’État, de bénéficier d’une amélioration de leurs droits.
Ainsi, les Congés « Longue Maladie » et de « Grave Maladie » seront mieux couverts, des rentes éducations pour les orphelins seront servies en cas de décès, l’invalidité des fonctionnaires sera rénovée pour permettre le retour à l’emploi lorsqu’ils ne sont pas inaptes à toute fonction et l’acquisition de trimestres jusqu’à 62 ans. La révision du régime de l’invalidité améliorera effectivement à la fois la rémunération mais également les pensions des agents invalides.
De plus, l’UNSA Fonction publique, exigeait que chaque agent puisse souscrire un contrat de Protection Sociale Complémentaire en prévoyance simultanément avec la mise en œuvre du nouveau contrat de Protection Sociale Complémentaire en santé, à adhésion obligatoire, prévue à partir de janvier 2025. L’UNSA Fonction publique estime que la participation de l’Etat employeur à la prévoyance complémentaire, portée à 7€, favorisera l’adhésion du plus grand nombre d’agents.
L’UNSA Fonction Publique a donc décidé de signer cet accord et sera vigilante à sa mise en œuvre conforme à l’intérêt de tous les agents.
Elle exige, dès à présent, la transposition des éléments d’amélioration statutaire obtenus à tous les agents de la fonction publique hospitalière et de la fonction publique territoriale. En effet, il appartient à l’État de garantir le statut de la fonction publique, les droits de tous les agents, l’attractivité des trois versants de la fonction publique et d’éviter l’émergence d’injustices inacceptables face aux aléas de la vie.
L’UNSA Fonction Publique souhaite que cet accord puisse aboutir par la signature majoritaire des organisations syndicales de la fonction publique de l’État.
Bagnolet, le 12 octobre 2023
Luc Farré
Secrétaire Général de l’UNSA Fonction Publique
Comité Social d’Administration du Cerema : déclaration de l'UNSA
Les représentants UNSA ont lu une déclaration au Comité Social d’Administration du Cerema qui s’est tenu le 5 octobre 2023 :
Monsieur le Directeur Général,
Effectifs : Tout ça pour ça !
Après plusieurs années de purge, le schéma d’emplois 2024 du pôle ministériel prévoit une hausse des autorisations des effectifs de 760 ETP dont 318 pour les opérateurs. Contrairement à d’autres établissements qui voient leurs effectifs regrimper en flèche ( + 10 % pour l’Ademe avec 99 postes, + 1,7 % à l’OFB avec 47 postes, ...), le Cerema devra se contenter des miettes avec seulement 10 ETP supplémentaires (+0,4%). Bien loin des espoirs de dizaines de postes supplémentaires ! D’après l’expression favorite du Cerema selon laquelle il vaut mieux voir le verre à moitié plein qu’à moitié vide, vous allez sûrement nous répondre que 10 c’est mieux que zéro ou les – 100 des années précédentes… Et que nous sommes mieux traités que l’IGN qui perd 25 postes ou l’Établissement Public du Marais Poitevin qui ne gagne rien et reste stable avec 9 ETP !
10 postes supplémentaires, c’est même pas un poste par DT, à moins qu’ils ne viennent encore gonfler les effectifs du siège. 10 postes, ça n’est même pas suffisant pour combler les 14 postes vacants à la DAF dont vous nous présentez aujourd’hui un projet de réorganisation.
Réorganisation de la DAF :
Ce projet prévoit le rattachement de la DAF au Secrétariat Général. L’UNSA s’était d’ailleurs étonnée de cette organisation spécifique au Cerema avec un SG en forme de coquille vide et des directions fonctionnelles indépendantes. Si ce changement d’organisation nous apparaît comme un retour à une organisation classique, pourquoi ce projet n’embarque que cette seule direction ? Dans le dossier qui nous a été remis pour cette séance comme dans la communication limitée faite aux agents de cette direction sur ce projet, aucun élément ne vient justifier cette réorganisation dans une direction qui pâtit d’un manque d’attractivité et qui peine à recruter. Le changement des dénominations des postes publiés (acheteur public au lieu de chargé de mission achats, directeur de projet au lieu de chef de projet) suffira t-il pour régler le problème du sous-effectif chronique dont souffre cette direction ?
Rémunération :
Alimentation, carburant, énergie, les prix flambent et les agents le constatent au quotidien en remplissant le caddie ou leur réservoir… Les mesurettes de pouvoir d’achat arrachées au ministre de la Fonction Publique par les organisations syndicales (augmentation du point d’indice de 1,5 %, prime exceptionnelle) sont bien insuffisantes pour compenser l’inflation galopante. Preuve de cette perte sèche, le vivier d’agents éligibles à la GIPA grossit à vue d’œil. Quand sera t-elle versée aux agents ?
Concernant la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat qui concerne les agents ayant perçu une rémunération brute inférieure à 39 000 € entre juillet 2022 et juin 2023, pouvez-vous nous préciser les modalités de calcul, la date de versement et nous confirmer que le solde des ISS 2020 sera bien exclu de l’assiette de calcul comme l’a confirmé la DRH du MTE ?
RIFSEEP :
IFSE : les agents des corps techniques viennent de recevoir leur notification pour l’année 2022 plus d’un an après la parution de la note de gestion ministérielle. Pour nombre d’entre eux (dont les agents reconnus par les comités de domaine), les arriérés de paiement se chiffrent en milliers d’euros. Quand interviendra le règlement du solde d’IFSE ? Quid des notifications 2023 et des évolutions prévues par la note de gestion ministérielle du 28 juillet 2023 ? L’UNSA exige que ces évolutions soient rapidement appliquées afin que les agents ne constituent pas continuellement l’organisme de crédit de l’établissement.
IGN : Le référentiel RIFSEEP des agents IGN en poste au Cerema est (enfin!!!) inscrit à l'ordre du jour de ce comité social d'administration.
Le Cerema propose d'aligner le référentiel des ITGCE sur celui des ITPE. L’intention est louable et l’UNSA est favorable à un alignement des régimes indemnitaires entre les différents corps (même travail, mêmes responsabilités = même salaire) sauf que dans ce cas précis, si l’alignement est globalement intéressant pour les agents du 2e grade d’ITGCE, pour les agents du 1er grade, l’application des socles du référentiel ITPE constituerait une perte annuelle pouvant aller jusqu’à 3100€. Pour ceux classés dans les groupes de fonctions 3 et 4, la perte se monte à respectivement 900 et 1000€. De même, les tickets mobilité et promotion prévus par la note IGN sont plus intéressants que ceux appliqués aux ITPE. Les ITGCE seraient donc pénalisés lors des événements de carrière :
- en cas de changement de groupe ascendant, l'augmentation de l'IFSE prévue pour un cat A sur la note IGN est de 1340€ et de 700€ pour les ITPE en 2022 (- 640€)
- en cas de changement de fonctions au sein d'un même groupe, la bonif pour un ITGCE serait de 810€ contre 420€ pour un ITPE en 2022 (-390€)
- pour une promo à IDTPE, le ticket promo s'élève à 3000 € et à 3500€ pour un IDTGCE (-500€)
La cerise sur le gâteau, c’est que lorsque la balance penche du côté des ITPE (complément IFSE à partir du 6e echelon des 1er et 2e grades), le Cerema exclut d’appliquer cette disposition favorable aux ITGCE. L’alignement version Cerema c’est perdant-perdant! L’UNSA revendique l’application du complément d’IFSE aux ITGCE, mesure qui viendrait compenser les pertes subies par ailleurs et aurait un coût négligeable pour l’établissement.
Par ailleurs, l’UNSA exige la révision des référentiels IAE et AAE pour aligner l’ensemble des corps de même catégorie sur la grille la plus favorable. Aujourd’hui, un responsable d’études IAE est classé en groupe 4 quand son collègue ITPE qui occupe les mêmes fonctions est groupe 3 !
Frais de déplacements :
La récente revalorisation des frais de mission accordée par la Fonction Publique a répondu en partie aux revendications de l’UNSA et rendu obsolète les dérogations accordées au Cerema. Si l’augmentation des forfaits des nuitées est appréciable, l’UNSA juge le forfait repas à 20€ insuffisant et revendique un montant de 25€ minimum notamment pour le soir. De même, le forfait à 90€ dans les villes de moins de 200 000 habitants est encore trop juste particulièrement dans les zones touristiques ou lors d’événements.
Frais de restauration :
10 ans après la création du Cerema et malgré les demandes répétées des organisations syndicales, les agents n’ont encore pas tous accès à une restauration collective et le reste à charge est variable d’un site à l’autre et bien supérieur à celui de nos collègues des services déconcentrés qui déjeunent pour moins de 3€ dans les restaurants inter-administratifs. L’UNSA vous demande de dépasser le stade des promesses et d’avancer sur ce dossier pour offrir à tous les agents une offre de restauration collective au même tarif que nos collègues des autres services.
CSA ministériel budgétaire : des effectifs et un budget en hausse
Le CSA ministériel budgétaire s’est tenu le 2 octobre 2023 à Roquelaure en présence des ministres BECHU pour la Transition écologique, PANNIER-RUNACHER pour la Transition énergétique et BEAUNE pour les Transports. A noter l’absence du secrétaire d’État chargé de la mer.
En ouverture de séance, l’intersyndical a lu une déclaration unitaire dressant un état des lieux des services et des agents du pôle ministériel et rappelant aux ministres nos revendications en matière de rémunération, reconnaissance, qualité de vie au travail...
Le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires s’est félicité de « l’accroissement inédit des moyens alloués au ministère et à la planification écologique », soulignant avoir obtenu la création de 760 ETP. La ministre de la Transition écologique a quant à elle qualifié ce budget « d’historique ».
Si l’UNSA se réjouit, elle reste toutefois prudente quant à ces annonces qui concernent essentiellement les sujets d’actualité : soutien aux énergies renouvelables, renouvellement du "Fonds vert" dédié aux collectivités, aux mobilités, à l'agriculture et à la forêt, rénovation des logements et des bâtiments publics.
L’UNSA a indiqué aux ministres que les effectifs du pôle ministériel ne se résument pas à ces seuls sujets, d’autres domaines restant en souffrance.
L’UNSA a également rappelé son attachement à l’amélioration des conditions de travail qui passent par la reconnaissance, l’augmentation des salaires, les perspectives de carrière, la qualité de vie au travail, la formation, l’action sociale.
L’UNSA a profité de la présence des ministres pour réitérer sa demande insistante sur la reconnaissance du travail des agents du pôle ministériel et plus particulièrement la reconnaissance nationale post-mortem des agents qui décèdent dans l’exercice de leurs missions de service public au même titre que les agents d’autres ministères (Intérieur et Armées).
L’UNSA aura l’occasion lors d’une prochaine bilatérale avec le ministre d’exprimer des revendications et doléances au plus près des attentes légitimes des agents.
Nous attendons ces RDV avec impatience !
Dossier de présentation du PLF 2024
Veuillez trouver ci-dessous la déclaration unitaire
au CSAM
Action sociale interministérielle : lettre de l'UNSA Fonction Publique au ministre
L'UNSA Fonction Publique a adressé un courrier au ministre de la transformation et de la fonction publiques. Elle y rappelle toute l'importance de l'ASI (action sociale interministérielle) pour les agents de l’État que ce soit en matière de restauration ou de garde d'enfants. Elle lui demande de revenir sur sa décision d'exclusion des retraités de la prestation chèques-vacances. Elle propose l'ouverture de négociations collectives sur l’ASI.
Monsieur le Ministre
L’Action Sociale Interministérielle (ASI) participe au maintien du niveau de vie des agents, sans être une composante de la rémunération. La qualité de vie au travail des agents publics, l'articulation de leur vie professionnelle et de leur vie personnelle en dépendent. Elle est aussi un élément d'attractivité de la fonction publique. Elle est encore plus indispensable dans cette période inflationniste.
L’UNSA Fonction Publique considère que le budget de l’ASI ne peut être une variable d’ajustement budgétaire. Celui-ci doit être à la hauteur des besoins des agents et revalorisé régulièrement. Les prestations doivent voir leur montant plafond relevé, il en est de même pour les barèmes d’accès. A défaut, les revalorisations du point d’indice vont écarter en 2024 des agents de l’accès aux prestations basées sur le revenu fiscal de référence, alors qu’ils pouvaient y prétendre en 2023. L’UNSA Fonction Publique ne peut accepter que les agents, particulièrement ceux aux plus faibles revenus, voient les mécanismes de solidarité s’étioler.
L’accès à la restauration administrative collective est une des préoccupations des agents. Le montant de la prestation interministérielle (PIM) restauration est revalorisé suivant l’inflation de l’année N-2. La revalorisation de cette PIM doit être basée sur l’inflation de l’année N-1. Le plafond d’accès à cette prestation a été porté à l’indice majoré 534. L’effet de seuil existe. L’UNSA Fonction Publique demande depuis plusieurs années une dégressivité du montant de cette PIM, au-delà de cet indice. C’est d’autant plus urgent que la revalorisation des grilles de cinq points d’indice au 1er janvier 2024 écartera à nouveau par cet effet de seuil des agents de l’accès à cette prestation, alors que nombre de restaurants interadministratifs ont besoin d’augmenter leur fréquentation.
La garde des enfants des agents est un des éléments favorisant l’égalité professionnelle femmes-hommes. Des efforts importants ont permis d’augmenter significativement le nombre de réservations de places en crèche. Cependant, des territoires ne sont pas dotés de crèches. Il est nécessaire de diversifier les modes de garde en réservation sur l’ensemble du territoire métropolitain et ultra-marin et d’ouvrir les réservations auprès d’assistantes maternelles.
Le chèque emploi service universel (CESU) garde d’enfants 0-6 ans est une aide appréciée par les agents. Là aussi, ses montants et les RFR de référence n’ont pas évolué depuis 2019. Une tranche pour les familles non monoparentales est plafonnée quant à son barème d’accès. L’UNSA Fonction Publique demande la revalorisation de cette prestation ainsi que le déplafonnement de cette tranche.
Par ailleurs, l’UNSA Fonction Publique s’élève contre l’impossibilité pour les agents retraités de l’État d’accéder aux chèques-vacances à partir du 1er octobre 2023. Cette décision unilatérale, en cette période de forte inflation, nuit non seulement aux agents retraités mais aussi, par répercussion, aux professionnels du tourisme. L’UNSA Fonction Publique demande au gouvernement de revenir sur cette décision.
L’UNSA Fonction Publique est attachée à une action sociale de qualité et de proximité, dont le budget doit être revalorisé régulièrement, au service de tous les agents publics. Il est nécessaire que l’ensemble des prestations de l’ASI soit revu à la hausse, sans exclusion de bénéficiaires actuels, et que le périmètre de l’ASI soit amélioré que ce soit en termes de prestations comme de bénéficiaires.
Par conséquent, l’UNSA Fonction Publique considère que ce sujet peut faire l’objet d’une négociation collective. Elle se tient à votre disposition pour échanger sur ce sujet.
Vous remerciant par avance pour l’attention que vous porterez à ce courrier, je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma très haute considération.
Luc Farré,
Secrétaire général de l'UNSA Fonction Publique
Indemnité de résidence : mise en place pour les agents exerçant dans 62 communes
Lors d’un déplacement en Haute-Savoie, le ministre de la transformation et de la fonction publique a annoncé une révision de la carte de l’indemnité de résidence. 62 communes de Haute-Savoie et du pays de Gex (Ain) sont concernées. L'UNSA Fonction Publique prend acte de cette première mesure en faveur du logement des agents publics dans ces deux territoires.
L’UNSA Fonction Publique soutenait depuis plusieurs années les demandes de révision de la carte des communes. La décision unilatérale du ministre va permettre de prendre en compte le coût des logements dans certaines communes proches de la frontière suisse répondant ainsi, en partie, à une revendication portée localement et nationalement par les représentants syndicaux de l’UNSA. C’est une réelle prise en compte des difficultés à exercer dans cette région.
Cependant, l’UNSA Fonction Publique regrette :
- Le manque de concertation ;
- Que toutes les communes de Haute-Savoie et du Pays de Gex ne soient pas concernées. Il y a une forme d’injustice pour les agents exerçant dans les communes limitrophes, devant faire face aux mêmes difficultés ;
- Que d’autres départements n’aient pas fait l’objet d’une révision de la carte de l’indemnité de résidence.
L'UNSA Fonction Publique a décidé d’écrire au ministre en ce sens. Elle demande l’ouverture d’une révision plus complète de la politique du logement menée par les employeurs publics. Pouvoir se loger dans de bonnes conditions est un des éléments qui participent à l’attractivité de la Fonction Publique.
Liste des communes concernées : ici
Indemnité de résidence, mode d’emploi
Cette indemnité tient compte des différences de coûts de la vie et du logement en particulier sur les territoires. L'indemnité de résidence est égale à un pourcentage du traitement indiciaire brut et de la NBI.
Les communes de France sont classées en 3 zones. À chaque zone correspond un pourcentage du traitement indiciaire brut :
- Zone 1 : 3 %
- Zone 2 : 1 %
- Zone 3 : 0 %
L'indemnité de résidence est versée à tout agent public, fonctionnaire ou contractuel, des trois versants, affecté dans une commune ouvrant droit à une indemnité de résidence de 1 % ou de 3 % de son traitement indiciaire brut.
À savoir : dans un couple d'agents publics, les 2 membres du couple perçoivent l'indemnité de résidence.