Rachid Rahmouni

PIM DDILe taux 2021 des prestations pour séjours d’enfants au bénéfice des agents des DDI a été revalorisé de 1.24 % (taux d’inflation 2020) par rapport à celui de 2020. Pour l’UNSA Fonction Publique, cette revalorisation devrait être indexée sur la hausse du coût réel des prestations aidées et non sur la seule inflation.

Cette reva­­lo­­ri­­sa­­tion reste trop faible au regard de la hausse de cer­­tains tarifs et du reste à charge gran­­dis­­sant pour les agents.

Le barème d’accès du quo­­tient fami­­lial n’a pas été reva­­lo­­risé. Pourtant, même en cette période d’urgence sani­taire et de dif­fi­cultés économiques, le salaire moyen en France a aug­­menté. Des famil­­les se retrou­­vent ainsi exclues du dis­­po­­si­­tif ou chan­­gent de tran­­che. 

L’UNSA Fonction Publique demande que le barème du quo­­tient fami­­lial soit reva­­lo­­risé au moins dans les mêmes pro­­por­­tions que le barème d’accès aux chè­ques vacan­ces en 2021, soit 5%.

 

pim ddi tableau

CIAS 11L’année 2020 enregistre, comme tant d’autres années précédentes, une sous-consommation budgétaire. Elle est de 6 millions d’euros. Sans les mesures exceptionnelles prises en cours d’année, elle aurait été de près de 14 millions d’euros, soit 11% du budget. L’UNSA Fonction Publique juge inacceptables ces économies. L’Action Sociale Interministérielle (ASI) a pour objectif d’améliorer la vie des agents. L’année 2020 aurait mérité mieux, les agents aussi.

Lors du Comité Interministériel d’Action Sociale (CIAS) du 13 jan­vier, la consom­ma­tion bud­gé­taire 2020 a été pré­sen­tée par l’admi­nis­tra­tion. L’UNSA Fonction Publique a regretté que le budget n’ait pas été consommé entiè­re­ment au profit des agents, pour­tant for­te­ment tou­chés par la crise sani­taire.

Le CESU garde d’enfants 0-6 ans marque un recul de près de 11 mil­lions d’euros, impacté direc­te­ment par le pre­mier confi­ne­ment. L’UNSA Fonction Publique avait, dès le mois de mars 2020 compte-tenu de la crise sani­taire, reven­di­qué une aide excep­tion­nelle garde d’enfants 6-12 ans, pour les agents de l’État en pre­mière ligne. Aucune réponse n’avait été appor­tée à cette demande.

La pres­ta­tion Chèques-vacan­ces atteint ses objec­tifs, mais seu­le­ment grâce à une aide excep­tion­nelle de 100 € pour les plans servis en 2020, en faveur des agents âgés de moins de 45 ans. Cette aide repré­sente près de cinq mil­lions d’euros.

Autre mesure excep­tion­nelle, la réser­va­tion de loge­ments sociaux péren­nes a repris en Ile de France pour un mon­tant de 3 mil­lions d’euros, ce qui repré­sente 150 loge­ments. L’UNSA Fonction Publique reven­di­que la pour­suite de cette action en Ile de France et dans les zones dans les­quel­les trou­ver un loge­ment à prix décent relève pour les agents de la mis­sion impos­si­ble.

Pour l’UNSA Fonction Publique, cet argent non dépensé au profit des per­son­nels devrait cons­ti­tuer un fonds de réserve et être réin­jecté l’année sui­vante dans l’action sociale inter­mi­nis­té­rielle. Il pour­rait être uti­lisé sous forme d’une aide excep­tion­nelle « vacan­ces » par exem­ple. Il pour­rait être uti­lisé comme fonds de soli­da­rité au profit des RIA. L’action sociale inter­mi­nis­té­rielle est un vec­teur impor­tant et néces­saire de soli­da­rité, par­ti­cu­liè­re­ment en période de crise sani­taire et sociale.

 

La déclaration liminaire UNSA Fonction Publique

samedi, 30 janvier 2021 19:18

Nouvelle FAQ Covid-19

FAQ Covid

L'UNSA met en ligne ci-dessous un nouveau jeu de questions/réponses afin d'aider au mieux les agents publics de l'État.

 

 

Mise à jour le 30 janvier 2021

 

 

 

Janvier 2021


MàJ : 13/01/2021

Si je pré­sente des symp­tô­mes au Covid-19, je dois m’isoler immé­dia­te­ment. Je n’aurai aucune réper­cus­sion finan­cière car le jour de carence est sus­pendu. Je rem­plis le for­mu­laire mis en ligne sur la plate-forme « declare.ameli.fr ». Je dois effec­tuer un test anti­gé­ni­que ou PCR dans un délai de deux jours. Je suis placé en ASA jusqu’aux résul­tats du test sur pré­sen­ta­tion du récé­pissé généré par la plate-forme.

Si je suis néga­tif, j’enre­gis­tre la date d’obten­tion du résul­tat sur la plate-forme « declare.ameli.fr ». Je dois repren­dre le len­de­main.

Si je suis posi­tif, je serai placé en congé mala­die sans appli­ca­tion du jour de carence. Je dois enre­gis­trer la date d’obten­tion du résul­tat du test sur la plate-forme « declare.ameli.fr ». Je rece­vrai un appel de la caisse d’assu­rance mala­die dans le cadre du « contact-tra­cing ».

Le jour de carence est sus­pendu par décret depuis le 10 jan­vier jusqu’au 31 mars 2021. L’UNSA deman­dait cette mesure, indis­pen­sa­ble dans le cadre sani­taire actuel.

MàJ : 18/12/2020

Je serai placé, à titre pré­ven­tif, pour 7 jours en iso­le­ment. Je béné­fi­cie­rai d’une auto­ri­sa­tion spé­ciale d’absence (ASA) si je ne peux pas télé­tra­vailler. Je dois remet­tre à mon employeur le docu­ment « contact tra­cing » trans­mis par l’assu­rance mala­die. Je n’ai pas de jour de carence.

Des règles par­ti­cu­liè­res peu­vent m’être appli­quées pour tenir compte des besoins du ser­vice (police…).

* On est un "cas contact" et on doit faire un test lorsqu’on a fré­quenté une per­sonne conta­mi­née pen­dant quinze minu­tes dans la même pièce, quand on est à l’inté­rieur ou à moins d’un mètre en exté­rieur.

MàJ : 18/12/2020

Si je ne suis pas éligible au télé­tra­vail, je pour­rais béné­fi­cier d’une ASA (fonc­tion­naire) ou d’une indem­nité jour­na­lière (contrac­tuel) dès le pre­mier jour et jusqu’à la fin de la période d’iso­le­ment ou jusqu’à la réou­ver­ture de son établissement ou de sa classe, sauf si mon conjoint est éligible au télé­tra­vail.

Je devrais pré­sen­ter un jus­ti­fi­ca­tif attes­tant soit de la fer­me­ture de l’établissement, de la classe, soit de la situa­tion de cas contact de mon enfant.

Mon enfant doit être âgé de 16 ans au maxi­mum, il n’y a pas de limite d’âge pour un enfant han­di­capé.

Attention, cette pos­si­bi­lité ne vaut que pour l’un des deux parents. Je devrais remet­tre une attes­ta­tion sur l’hon­neur indi­quant que je suis le seul des deux parents à le deman­der.

MàJ : 30/01/2021

Oui, dans les espa­ces clos et par­ta­gés et dans les espa­ces de cir­cu­la­tion. 

En cas de refus, je suis sus­cep­ti­ble de m’expo­ser à des sanc­tions dis­ci­pli­nai­res.

Si mon masque est en tissu, il doit êre de catégorie 1.

MàJ : 30/01/2021

Si mes mis­sions peu­vent être tota­le­ment ou prin­ci­pa­le­ment exer­cées à dis­tance, mon employeur doit me placer en télé­tra­vail à dis­tance cinq jours sur cinq. Je peux faire la demande de venir tra­vailler sur site un jour par semaine.

Si mes mis­sions ne peu­vent être qu’acces­soi­re­ment exer­cées à dis­tance, l’orga­ni­sa­tion de mon ser­vice doit per­met­tre de réduire au maxi­mum mon temps de pré­sence.

Si mon masque est en tissu, il doit êre de catégorie 1.

MàJ : 18/12/2020

Si mes mis­sions peu­vent être tota­le­ment ou prin­ci­pa­le­ment exer­cées à dis­tance, mon employeur doit me placer en télé­tra­vail à dis­tance cinq jours sur cinq. Je peux faire la demande de venir tra­vailler sur site un jour par semaine.

Si mes mis­sions ne peu­vent être qu’acces­soi­re­ment exer­cées à dis­tance, l’orga­ni­sa­tion de mon ser­vice doit per­met­tre de réduire au maxi­mum mon temps de pré­sence.

MàJ : 30/01/2021

Mon employeur doit amé­na­ger mes condi­tions de tra­vail afin de réduire les inte­rac­tions socia­les et le temps dans les trans­ports.

Il doit me four­nir un masque. S'il est en tissu, il doit être de catégorie 1.

Les horai­res de départ et d’arri­vée doi­vent être lissés sur la jour­née.

Si j’accueille du public, ses condi­tions d’accueil doi­vent être ren­for­cées : prise de rendez-vous, jauge indi­quée, sépa­ra­tion des flux d’entrée et de sortie.

Les réu­nions sont limi­tées à six per­son­nes, sinon elles ont lieu en visio ou audio-confé­rence.

Les moments convi­viaux sont inter­dits.

MàJ : 30/01/2021

Le res­tau­rant admi­nis­tra­tif peut être ouvert dans le cadre d’un pro­to­cole sani­taire strict (jauge à res­pec­ter, aéra­tion, réor­ga­ni­sa­tion des espa­ces...). Les tables doivent être au plus de 4 convives. En cas de fer­me­ture, il peut pro­po­ser une solu­tion alter­na­tive comme des paniers-repas à empor­ter.

Si aucune de ces deux solu­tions n’existe, le décret du 8 avril 2020, obtenu par l’UNSA, s’appli­que. Le rem­bour­se­ment des repas au titre des frais de mis­sion durant cette période de crise sani­taire est pos­si­ble. La prise en charge se fait sur la base du taux for­fai­taire de 17,50 € sur tout le ter­ri­toire (21€ en Nouvelle Calédonie, Polynésie Française et Wallis et Futuna).

Deux condi­tions cumu­la­ti­ves sont néces­sai­res pour béné­fi­cier de cette prise en charge :

  • la présence physique sur le lieu de travail est impérative pendant tout ou partie de l’état d’urgence sanitaire,
  • l’impossibilité de recours à la restauration administrative sur place ou à emporter.

MàJ : 18/12/2020

La vali­dité des tickets-res­tau­rants 2020 est pro­lon­gée de fin février 2021 au 1er sep­tem­bre 2021.

MàJ : 18/12/2020

Les concours et exa­mens sont orga­ni­sés dans le res­pect des mesu­res sani­tai­res. L’UNSA vous conseille d’être très vigi­lant quant aux dates éventuelles de report.

MàJ : 18/12/2020

Les for­ma­tions orga­ni­sées dans les établissements char­gés de la for­ma­tion pro­fes­sion­nelle des agents sont orga­ni­sées à dis­tance. Une excep­tion cepen­dant, le carac­tère pra­ti­que de cer­tai­nes peut conduire à une for­ma­tion en pré­sen­tiel (en savoir plus).

MàJ : 18/12/2020

Je peux pren­dre mon congé boni­fié jusqu’au 59ème mois sui­vant le début de la cons­ti­tu­tion de mes droits, y com­pris pour un congé boni­fié déjà reporté.

MàJ : 18/12/2020

Je ne peux pas être placé en ASA. Si mes mis­sions le per­met­tent, je suis placé en télé­tra­vail. Sinon, mon employeur doit m’assu­rer une pro­tec­tion com­plé­men­taire (mise à dis­po­si­tion de mas­ques chi­rur­gi­caux et amé­na­ge­ment du poste de tra­vail).

mercredi, 13 janvier 2021 13:33

A savoir sur le congé de proche aidant

Congé proche aidantLe décret relatif au congé de proche aidant dans la fonction publique a été publié au Journal officiel du jeudi 10 décembre 2020. Il détermine notamment les conditions d’attribution et de renouvellement de congé et précise également les délais et modalités de mise en œuvre ainsi que les cas de situations d’urgence pour lesquels les délais sont supprimés.

La durée maximale du congé pour aider un proche en perte d’autonomie ou en situation de handicap est fixée à trois mois renouvelables dans la limite d’un an sur l’ensemble de la carrière. Il peut être pris de manière continue ou fractionnée avec une durée minimale d’une journée. Ce congé permet également d’organiser son travail en temps partiel.

La demande doit être rédigée et transmise à sa hiérarchie au moins un mois avant le début du congé. Pour obtenir un renouvellement, la demande doit être formulée au moins 15 jours avant le terme du premier congé. Ce délai peut être réduit à 8 jours si la personne aidée se trouve être dans une situation d’urgence liée à son état de santé ou à son hébergement. Il est également possible de mettre fin au congé avant son terme en cas de décès de la personne aidée, si elle se fait admettre dans un établissement ou bénéficie d’un service d’aide à domicile.

Le proche aidant conserve son poste durant la durée du congé. Si son poste venait à être supprimé ou transformé, la personne est assurée de retrouver un poste ou un grade similaire dès son retour. Si le fonctionnaire est stagiaire, il a la possibilité de demander un report de stage ou de titularisation.

Le congé de proche aidant n'est pas rémunéré. Cependant, une «  allocation journalière du proche aidant  » (AJPA) peut être versée au demandeur. Son montant est fixé à 43,83 euros par jour pour une personne vivant en couple et à 52,08 euros pour une personne seule. Cependant, les contractuels et le personnel médical hospitalier ne sont pas rémunérés, mais peuvent bénéficier d’une AJPA en faisant la demande auprès des services de la Caisse des Allocations Familiales (CAF).

epa cheques vacancesLes barèmes d’accès aux Chèques-Vacances et à l’aide à l’installation des personnels (AIP) seront revalorisés de 5% à compter du 1er avril 2021, dans la Fonction Publique d’État. L’UNSA Fonction Publique juge cette revalorisation insuffisante, au regard du retard pris depuis 10 ans. Elle revendique une revalorisation de 20 %.

Aide à l’installation des personnels (AIP)

Les pla­fonds de res­sour­ces sont reva­lo­ri­sés de 5%. Des mesu­res de sim­pli­fi­ca­tion du dis­po­si­tif sont mises en place. Les don­nées fis­ca­les sont envoyées auto­ma­ti­que­ment. La demande peut être dépo­sée dans les 24 mois qui sui­vent l’affec­ta­tion de l’agent et dans les 12 mois qui sui­vent la signa­ture du bail. Le délai était de six mois aupa­ra­vant. Le bail n’est plus à four­nir dans son inté­gra­lité.

L’UNSA Fonction Publique approuve cet allon­ge­ment des délais et ces mesu­res de sim­pli­fi­ca­tion admi­nis­tra­tive. Elle reven­di­que une aug­men­ta­tion bien plus signi­fi­ca­tive du mon­tant de l’AIP ainsi que l’accès à cette pres­ta­tion des contrac­tuels en CDI.

 

En savoir plus : circulaire AIP

 

 

Chèques-vacances

Les pla­fonds de res­sour­ces sont eux aussi reva­lo­ri­sés de 5%. L’envoi des don­nées fis­ca­les est auto­ma­tisé.

Il s’agit de la pre­mière reva­lo­ri­sa­tion des barè­mes depuis 2011 ! L’UNSA Fonction Publique reven­di­que une reva­lo­ri­sa­tion de 20 %. De trop nom­breux agents sont exclus de ce dis­po­si­tif, qui a pour fina­lité l’accès aux vacan­ces et aux loi­sirs pour le plus grand nombre. Il par­ti­cipe de fait à la cohé­sion sociale et à la lutte contre les exclu­sions.

 

En savoir plus : circulaire Chèque-vacances.

 

PIMLe taux 2021 des prestations interministérielles d’action sociale (PIM) a été revalorisé de 1,24 % par rapport à celui de 2020.

Pour l’UNSA Fonction Publique, cette revalorisation devrait être indexée sur la hausse du coût réel des prestations aidées et non sur la seule inflation. Cette revalorisation reste trop faible au regard de la hausse de certains tarifs (repas, séjour, ...) et du reste à charge grandissant pour les agents.

 

 

 

pim tableau

samedi, 19 décembre 2020 18:12

OTE : quoi qu’il en coûte

OTELe 1er janvier, qui verra la constitution des secrétariats généraux départementaux communs aux préfectures et DDI (SGCD), approche. L’administration, qui a maintenu un calendrier extrêmement tendu malgré la crise sanitaire et le décalage incompréhensible avec la création au 1er avril des futures DDETS, est au pied du mur : des zones d’ombre demeurent pour les agents concernés par cette réforme.

Priorité est donnée au respect de l’agenda, au risque de provoquer des dégâts humains et tout en pratiquant un dialogue social de façade.

L’UNSA Fonction publique ne peut s’en satisfaire.

L’état d’avan­ce­ment de la cons­ti­tu­tion des SGCD le montre : au 15 décem­bre, 15% des 6413 agents iden­ti­fiés pour rejoin­dre ces ser­vi­ces sup­port mutua­li­sés ne sou­hai­tent pas le rejoin­dre et 15% de ces ser­vi­ces n’auront pas de direc­teur au 1er jan­vier.

Autant dire qu’un nombre non négli­gea­ble de SGCD vont faire leurs pre­miers pas dans des condi­tions très déli­ca­tes, tandis que la majo­rité d’entre eux devront a minima assu­rer leurs mis­sions en mode dégradé.

En effet, dès lors que l’ensem­ble des postes n’est pas pourvu au démar­rage (y com­pris à la direc­tion) et que des mis­sions trans­fé­rées au SGC le sont sans les agents qui les exer­cent, donc sans les com­pé­ten­ces indis­pen­sa­bles à la conti­nuité, sans for­ma­tion préa­la­ble, ni tui­lage, il va de soi que :

  • 1) En l’attente de pourvoir les postes, la charge de travail supplémentaire ne pourra que peser sur les agents qui auront rejoint le SGCD ;
  • 2) La prestation de service qui devra être assurée par le SGCD au profit de la préfecture et des DDI ne pourra pas être à la hauteur, d’autant que dans une bonne moitié des DDI le référent de proximité n’est soit pas identifié, soit désigné mais à temps incomplet sur cette fonction.

L’UNSA Fonction publi­que dénonce cette situa­tion dont les consé­quen­ces seront évidentes : l’explo­sion des ris­ques psycho sociaux pour les agents des SGCD en sous-effec­tifs, comme pour ceux des DDI et pré­fec­tu­res subis­sant la dégra­da­tion du sou­tien néces­saire à l’exer­cice de leurs mis­sions.

Mais com­ment en arrive-t-on là ?

L’admi­nis­tra­tion connaît la recette :

  • Une nouvelle réorganisation de services déconcentrés déjà très impactés par les précédentes réformes (RéATE, MAP, Fusion des régions, PPNG…) ;
  • Un calendrier trop contraint ;
  • Des décisions unilatérales après des arbitrages interministériels arrêtés avant concertation avec les représentants des personnels ;
  • Un cadrage national mais une gestion locale hétérogène ;
  • Des questions qui restent en suspens (temps de travail, action sociale, médecine de prévention, droits syndicaux…) ;
  • Un déficit d’information et d’accompagnement, parfois doublé d’un manque criant de transparence (organigrammes tardifs, pas d’étude d’impact RH, pas de fiche financière…) ;
  • Un dialogue social souvent défaillant (information réduite à sa plus simple expression, absence de réponses, déni de réalité, refus d’évoquer certaines questions RH - y compris de la part de la DGAFP…).

Une for­mule per­dante heu­reu­se­ment pas una­nime. Il est en effet pos­si­ble de pra­ti­quer autre­ment, en asso­ciant mieux et plus en amont les repré­sen­tants des per­son­nels, à tout niveau, et en garan­tis­sant aux agents le res­pect des enga­ge­ments d’accom­pa­gne­ment pris au niveau natio­nal.

Dans cer­tains péri­mè­tres minis­té­riels, dans beau­coup de dépar­te­ments, le maxi­mum est fait par les per­son­nels impli­qués pour répon­dre aux ques­tions et inquié­tu­des des agents concer­nés par les réor­ga­ni­sa­tions enga­gées dans le cadre de la réforme de l’OTE.

Celle-ci n’est tou­te­fois pas abou­tie, car l’étape de la créa­tion des DREETS (Directions Régionales de l’Économie, de l’Emploi, du Travail et des Solidarités) et DDETS (Directions Départementales de l’Emploi, du Travail et des Solidarités) le 1er avril, contre l’avis de l’ensem­ble des orga­ni­sa­tions syn­di­ca­les de tous les péri­mè­tres concer­nés, est un enjeu de taille.

La réforme de l’OTE entraîne des défis d’ampleur, pour les ser­vi­ces déconcen­trés, pour le por­tage des poli­ti­ques publi­ques et leur mise en œuvre, ainsi que pour les condi­tions d’emploi et de tra­vail des agents.

L’UNSA Fonction publi­que conti­nue d’agir pour les amé­lio­rer mais aussi s’oppo­ser aux ris­ques de leur dégra­da­tion. Elle exige un dia­lo­gue social à la hau­teur, garan­tis­sant le droit à l’infor­ma­tion et la consul­ta­tion.

Congés présence parentale enfantLe décret 2020-1492 modifie quelques modalités de mise en œuvre et d’utilisation du congé de présence parentale pour les fonctionnaires et les contractuels de droit public des trois versants. Ce décret donne également des précisions quant au congé de solidarité familiale pour les fonctionnaires stagiaires. L’UNSA Fonction Publique a approuvé ces nouveautés lors du CCFP du 23 juillet 2020.

Les nouveautés :

  • Le congé de présence parentale peut être pris, non seulement sous forme d’une période continue, mais aussi sous forme de périodes fractionnées d’au moins une journée ou sous forme d’un temps partiel.
  • Une nouvelle situation de réouverture du droit à congé après la période initiale de trois ans s’ajoute : celle de la gravité de la pathologie de l’enfant nécessitant une présence soutenue des parents et des soins contraignants.
  • La demande doit être accompagnée par un certificat médical du médecin qui suit l’enfant au titre de la maladie de l’accident ou du handicap.

Les agents qui béné­fi­cient actuel­le­ment d’un congé de pré­sence paren­tale peu­vent opter pour l’appli­ca­tion de ces nou­vel­les dis­po­si­tions.

Rappel :

Le congé de pré­sence paren­tale est accordé à l’agent lors­que la mala­die, l’acci­dent ou le han­di­cap d’un enfant à charge pré­sente une par­ti­cu­lière gra­vité ren­dant indis­pen­sa­bles une pré­sence sou­te­nue de sa mère ou de son père et des soins contrai­gnants. Ce congé est de droit, sur demande écrite du fonc­tion­naire. Le nombre de jours de congé dont il peut béné­fi­cier à ce titre ne peut excé­der trois cent dix jours ouvrés au cours d’une période de trente-six mois. La période de congé ne peut être impu­tée sur la durée du congé annuel.

Ce congé n’est pas rému­néré. Il peut être indem­nisé par la Caf sous la forme de l’allo­ca­tion jour­na­lière de pré­sence paren­tale (AJPP). L’agent peut per­ce­voir 310 AJPP sur la période maxi­male de trois ans et 22 AJPP au maxi­mum par mois.

Son mon­tant est de :

  • 43,83 euros pour un couple,
  • 52,08 euros pour une personne seule.

Congé de solidarité familiale pour les fonctionnaires stagiaires :

Les fonc­tion­nai­res sta­giai­res ont droit au béné­fice du congé de soli­da­rité fami­liale ainsi qu’à l’allo­ca­tion d’accom­pa­gne­ment des per­son­nes en fin de vie.

Le fonc­tion­naire sta­giaire qui a béné­fi­cié de ce congé voit sa date de fin de stage repor­tée d’un nombre de jours ouvrés égal au nombre de jours de congé. Cette période de congé de soli­da­rité fami­liale est prise en compte, lors de la titu­la­ri­sa­tion, pour l’inté­gra­lité de sa durée, dans le calcul des ser­vi­ces rete­nus pour le clas­se­ment et l’avan­ce­ment.

com ctmPlutôt que de se battre contre des moulins à vent, l'UNSA préfère revendiquer un véritable accompagnement social des agents.

C'est bien là le message que l'UNSA a transmis à la Ministre de la Cohésion des Territoires et des Relations avec les Collectivités territoriales, Madame Jacqueline GOURAULT, venue présentée en CTM le Projet de Loi 4D  : Décentralisation, Déconcentration, Différenciation, Décomplexification.

Face à la volonté politique forte de décentralisation et déconcentration, voulue en particulier par le Président de la République et le Premier Ministre, et en général par toutes les forces politiques de notre pays et même par nos concitoyens, l'UNSA a mis en garde la Ministre l'invitant à ne pas aller trop loin et à préserver la cohésion de l'Etat et de la Nation.

Consciente du découpage du Ministère de la Transition Ecologique qui découlera de cette loi 4D en matière de transition écologique, transports, urbanisme, logement... et de ses conséquences importantes  pour les agents qui y travaillent, l'UNSA revendique la mise en place d'un volet social d'accompagnement qui devra offrir de véritables perspectives en termes de carrière, salaire et conditions de travail.

Questions réponses COVIDLes Questions/ Réponses à l’attention des employeurs et des agents publics sur les mesures relatives à la prise en compte dans la fonction publique de l’Etat de l’évolution de l’épidémie de Covid-19 viennent d'être mises à jour.

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